UN VOYAGE DANS MES LIVRES

Elle est née à Moscou en 1896 et elle est morte en 1970 en France.

Écrivaine, résistante française, elle fut la première femme à obtenir le prix Goncourt.

Elle était aussi  la compagne  et la muse du célèbre auteur Louis Aragon. 

Un recueil paru à l’origine en 1942 et qui comprend quatre nouvelles.

La première nouvelle évoque une femme qui vit en zone libre à Nice pendant l’occupation allemande. L’homme marié qu’elle aime est peut-être mort. Sans amis, sans famille, elle tente de survivre. La nostalgie, les souffrances peuplent ce récit où rien de fondamental ne survient. Nous suivons simplement les errances de cette personne qui se souvient de l’être frivole qu’elle fut avant la guerre. Une question se pose : « Que faire de sa vie quand on n’a plus rien ! »

La deuxième nouvelle met en scène un certain Henri Castellat, un écrivain qui fuit tout même l’amour et ses responsabilités. Conscient que la guerre approche, il fera tout pour quitter l’Europe.

Elsa TRIOLET nous dessine avec brio le portrait d’un lâche, un de ses êtres qui traverse la vie sans l’avoir vécue et qui brise celle des autres. Les travers de cet homme et sa fin sont décrits avec beaucoup d’humour et une précision qui ne rend pas ce personnage sympathique.

La troisième nouvelle « Le destin personnel » nous livre le monologue désabusé de Charlotte, mariée à un être qu’elle n’aime pas, contrainte d’accueillir pendant la guerre de la famille. Elle étouffe dans ce milieu. Elle réussira à s’en évader pour rejoindre son amie d’enfance Odette et l’époux de cette dernière qui fait du marché noir à la campagne.

Elsa TRIOLET nous décrit d’ailleurs longuement de magnifiques paysages.

Le lecteur découvrira à la fin de l’histoire qu’il ne faut pas toujours se fier aux apparences.

La quatrième nouvelle « La belle épicière » met en scène une gentille épicière de quartier. Elle tient sa boutique sans aucune aide, car son mari, un saltimbanque, est souvent absent et son fils n’est guère intéressant.

Un jour, elle prend conscience qu’elle a du charme. Une découverte qui va l’entraîner dans de singulières histoires jusqu’à se noyer dans la prostitution.

Trois nouvelles mettent en évidence trois femmes différentes, mais qu’un seul élément réunit : l’amour.

La première qui a évolué dans un milieu privilégié se souvient de l’être qu’elle a aimé.

La troisième, doit subir une vie de famille qui ne lui convient pas. Elle découvre la beauté de la campagne et une liberté qu’elle avait oubliée à cause de la guerre. Elle va en jouir et vivre des moments inattendus.

La quatrième « La belle épicière » vit dans un milieu modeste. Rien ne la disposait à la vie que nous narre la narratrice.

La deuxième nous fait rencontrer un homme, écrivain qui évolue dans un milieu artistique et qui réunit ce qu’un être humain peut afficher de plus vil. Il ne saura jamais ce qu’aimer veut dire.

Ai-je aimé ces nouvelles ?

Je ne serais pas sincère si je répondais par l’affirmative.

Dans ces nouvelles, il ne se passe rien. Nous déambulons du présent au passé, des incertitudes aux certitudes, de la peur à l’insouciance, de la tristesse à la joie, de l’abondance à la pauvreté et, etc.

Le seul avantage de ces nouvelles, et il est très important, est de nous présenter des personnes qui ont existé et qui pourraient encore exister si la guerre devait éclater en ce début de XXIe siècle. Elles nous parlent du quotidien de ces gens pour survivre dans une époque où rien n’était facile.

L’intérêt de ces récits réside dans la description de ce que vivaient les Français pendant cette période.

La nouvelle n’est pas un genre que je sais commenter et apprécier même si elle est magnifiée par l’écriture d’une grande auteure.

Je connais très bien cette grande dame de la littérature, mais j'avoue n'avoir pas su apprécier la beauté de tous ces textes.

je les ai trouvés souvent trop longs. Et je suis restées sur ma faim !

Cet avis n'engage que moi !

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"Les manigances"

Encore un livre dont je ne me souvenais pas et que je viens d’extraire de ma bibliothèque pour le relire.

Ce roman court est une sorte de journal. Cependant le titre accrocheur ne correspond pas au contenu du livre.

L'histoire :

Une certaine chanteuse Clarisse Duval qui a toujours été considérée comme une égoïste par son entourage s’emploie à prouver le contraire.

Depuis qu’elle a eu un accident de voiture, sa volonté de faire se heurte aux manigances du sort. Et elles sont nombreuses à surgir dans le quotidien de sa vie !

Mais son désir d’agir reviendra avec son souhait de faire du théâtre. Son égoïsme qui n’était qu’une légende deviendra une réalité.

Pour accomplir, son destin, elle quittera son ancien compagnon et jusqu’au dernier moment saisira ce que le hasard lui offre pour exécuter ses desseins.

Comme « Luna park », ce roman ne me laissera aucun souvenir, et ce même si je comprends ce qu’Elsa TRIOLET a tenté de nous  expliquer.

Comme quoi, il faut lire plusieurs livres publiés par le même écrivain pour juger de l’ensemble de son œuvre.

Cet avis n’engage que moi !