UN VOYAGE DANS MES LIVRES

UN VOYAGE DANS MES LIVRES

DURAS Marguerite - "L'amant"

Elle est née en 1914 en Indochine. Elle est décédée en 1996 à Paris.

 

 

Cette phrase prononcée par Marguerite DURAS m’a donné envie de la faire partager :

 

« Je n’ai jamais écrit, croyant le faire, je n’ai jamais aimé, croyant aimer, je n’ai jamais rien fait qu’attendre devant la porte fermée. »



 

"L'amant" a été publié 1984 et obtint le prix Goncourt.

Largement autobiographique, il raconte l’enfance de l’auteure en Indochine.

 

Sept ans plus tard, elle a réécrit ce livre sous le nom de « L’amant de la Chine du Nord ».

Curieusement, « L’amant » ressemble  à « Un barrage contre le Pacifique ».

 

 

 

 

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Résumé

 

La narratrice au début de l’histoire a plus d’une quinzaine d’années.

Elle vit avec sa mère, veuve, et ses deux frères plus âgés.

 

Inscrite par sa mère dans un lycée, elle étudie les mathématiques alors qu’elle aurait souhaité devenir écrivaine. Une idée que ne partage pas cette dernière. Son père est décédé.

 

Avec l’accord de sa mère, le soir, elle dort dans une pension où elle est livrée à elle-même. Seule une jeune fille, Hélène Lagonnelle pourtant éduquée selon les principes propres à la société occidentale de l’époque lui adresse la parole.

 

Un jour, la narratrice croise un jeune chinois riche qui tombe éperdument amoureux d’elle. commence entre eux une relation qui dure pendant plus d’un an et 1/2. Avec celui qui devient son amant, elle découvre l’amour physique.

 

 

Sa liaison avec son amant est troublante. Dès leur première rencontre, il la traite comme une femme. Il faut dire que sa tenue constituée de chapeau et de talons hauts interdits aux jeunes filles du début du siècle a attiré son regard. Puis, il s’occupe d’elle comme si elle était son enfant. Il y a d’ailleurs un rapport intéressant avec l’eau. Il donne l’impression de vouloir la purifier.

 

Cette liaison jette le trouble dans sa famille. Sa mère lui préfère son frère aîné, Pierre, un être violent qui fume de l’opium, boit et joue dans les tripots.

 

Pierre et sa mère battent la narratrice animée par des motivations différentes.

 

Pierre, le fils aîné, frappe sa sœur, mais la pousse dans les bras de l’amant chinois, car il a l’intention d’en tirer le maximum d’argent pour rembourser ses propres dettes.

 

La mère tape aussi sa fille. Elle qui n’a jamais connu la jouissance éprouve certainement une jalousie vis-à-vis du bonheur que ressent sa fille avec ce chinois.

 

Des non-dits installés depuis longtemps entre la mère et la fille amènent la narratrice à s’accorder une grande liberté d’action dont elle abuse fréquemment.

 

C’est une façon d’affirmer son esprit d’indépendance par rapport à sa mère.

 

 

 

C’est toujours en pensant au livre de CARQUAIN Sophie — « Trois FILLES et leurs mères »

 

que je confirme l’importance de la relation de la mère et de la fille comme cela a été développé dans cet ouvrage.

 

La conduite de la mère de Marguerite qui oscille entre le comportement d’une mère aimante protégeant ses enfants et le comportement d’une femme qui les pousse à trouver de l’argent par tous les moyens, interroge le lecteur sur son état mental. Une idée que suggéra Marguerite DURAS également.

 

 

 

Marguerite adore son second frère, Paul, un garçon doux à qui elle se confie et que sa mère distante et son frère dominateur ignorent totalement.

Plus tard, la mort de ce frère vénéré la laissera dans un grand désarroi avec l’incapacité de pouvoir partager sa peine.

 

Je pourrais expliquer la fin de cet ouvrage, mais je pense que le lecteur doit la découvrir.

L’originalité de l’écriture de Marguerite DURAS ne se raconte pas, elle se dévoile à ceux qui font le même voyage qu’elle ou pas.

 

 

 

 

 

Que dire ?

 

Relire ce livre fut un plaisir !

Il m’a permis de vérifier les informations révélées par CARQUAIN Sophie — « Trois FILLES et leurs mères »

 

 

J’aurais pu commencer par « L’amant » et poursuivre avec les autres romans que j’ai relus de Marguerite DURAS.

Mais procéder autrement m’a aidé à mieux comprendre le style particulier de cette écrivaine.

 

 

 

 

Cet avis n’engage que moi.

 



 



 

 


21/04/2023
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