UN VOYAGE DANS MES LIVRES

UN VOYAGE DANS MES LIVRES

DURAS Marguerite - "Moderato cantabile"

 

Elle est née en 1914 en Indochine. Elle est décédée en 1996 à Paris.

 

 

 

 

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Résumé :



Anne Desbaresdes est mariée au directeur d’import-export des fonderies de la côte. C’est une bourgeoise !

 

Une fois par semaine, elle accompagne son fils à sa leçon de piano. Le jeune garçon n’aime pas le piano et pourtant il a du talent. Il s’évertue à commettre des erreurs lorsqu’il joue la sonatine de Diabelli, notamment en ignorant la signification du moderato cantabile. Et ce au grand désespoir de son professeur de musique Madame Giraud qui trouve Anne Desbaresdes trop laxiste avec son enfant.

 

Un jour, Anne Desbaresdes entend un cri. Elle est témoin de l’arrivée de la police dans le café au-dessus duquel son fils prend ses leçons de piano.

Elle découvre dans l’arrière-salle du café, une femme étendue au sol recouverte par le corps d’un homme qui s’accroche à elle tout en lui parlant calmement.

 

À partir de là, Anne Desbaresdes se rend chaque jour au café qui ne vit qu’à la fermeture des usines.

Elle bavarde avec un certain Chauvin. On apprend au fil des pages que Chauvin est un ancien employé de son mari et qu’il connaît bien Anne Desbaresdes.

Il sait notamment où elle habite et il n'ignore rien de la plupart de ses habitudes, comme s'il passait son temps à l'épier.

 

 

Intriguée par ce crime, Anne Desbaresdes engage avec Chauvin de longues conversations  pour tenter d’en savoir plus sur ce crime passionnel.

 

Elle accompagne ses questions de verres de vin toujours plus nombreux qui la conduisent immanquablement vers l’ivresse. Lors d’une réception chez elle, elle y arrive en retard et dans un état pitoyable.

 

Ses dialogues avec Chauvin qui s’étirent au-delà de la leçon du fils d’Anne Desbaresdes ne leur apprennent rien sur ce drame. Ils les rapprochent et amènent Anne Desbaresdes à se confier sur sa vie personnelle en utilisant ce crime qui l’a perturbé pendant que le petit s’amuse sur les quais.

 

À la fin du roman, Anne Desbaresdes vient sans l’enfant au café. Le récit se termine sur le baiser qu’elle donne à Chauvin,



 



Que penser ?

 

La structure du livre originale laisse une liberté totale d’interprétation au lecteur.

 

Seuls des dialogues entre Chauvin, et Anne Desbaresdes permettent au lecteur de mieux comprendre le déroulé de l’histoire.

 

L’intrigue est quasiment inexistante et pourtant le lecteur l’attend et la cherche.

 

Les phrases banales dessinent le climat d’une relation trouble entre Chauvin qui a l’air de connaître cette femme et de cette femme qui se confie à lui par ennui et sous l’emprise de l’alcool.

 

Cette technique d’écriture parvient à créer une atmosphère étrange avec un minimum de moyens.



Cet ouvrage m’a enchanté pour l’originalité donc pour sa prouesse stylistique.

Je voyais les personnages dans ce café dans leur insignifiance.

 

 

 

Comme dans "Le marin de Gibraltar", il s'agit de gens qui traînent leur mal d'être et accompagnent leurs errances d'alcool tout en lançant des mots dans une grande incohérence afin que le lecteur les récupère comme il veut ou comme il peut.

 

Voyager avec DURAS, c'est partir dans un inconnu qui laisse des traces différentes selon les lecteurs : amour ou désamour, intérêt ou désintérêt.

 

 

 

 

 

Cet avis n'engage que moi.

 

 

 

 

 

 

 

 

 


13/07/2023
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