UN VOYAGE DANS MES LIVRES

Elle est née en 1914 en Indochine. Elle est décédée en 1996 à Paris.

Cette auteure a écrit et publié « Un barrage contre le Pacifique » en 1950 en pleine guerre d’Indochine.

Résumé

C’est l’histoire d’une institutrice veuve et de ses deux enfants qui a acheté une concession au prix de beaucoup de travail.

Le lot qui lui a été attribué est placé dans une zone inondable aux grandes marées, car la mère n’avait pas les moyens de donner des pots-de-vin aux fonctionnaires.

Elle doit rendre cette concession exploitable au bout d’un an. Sinon, cette concession sera proposée par des employés peu scrupuleux à d’autres personnes aussi naïves qu'elle.

Pour tenter de sauver son projet, elle construit un barrage afin de retenir les eaux salées.

Mais une grosse vague anéantira tous ses efforts.

Elle sombrera dans un début de folie et contraindra ses deux enfants de 20 et 16 ans à vivre dans un bungalow misérable situé dans la plaine marécageuse de Kampot sur le littoral cambodgien.

Joseph, l’aîné, passe son temps à chasser notamment l’échassier qui est quasiment le seul repas qu’il leur ait donné de faire tous les jours.

Pour aller en ville, ils ne possèdent qu’une vieille automobile B12 que le fils répare constamment et un très vieux cheval acheté récemment.

À la mort de ce dernier, ils se rendent avec la vieille voiture dans le petit port de Ram.

Là, ils font la connaissance de M. Jo, un jeune et riche planteur qui est fasciné par la beauté de Suzanne la fille de la mère. M. Jo vient régulièrement voir Suzanne au bungalow, mais toujours sous la surveillance de la mère qui veut que sa fille épouse cet homme laid, mais qui roule dans une magnifique voiture et qui possède un gros diamant.

Pour déjouer la méfiance de la mère, Monsieur Jo offre des produits de beauté et une robe à Suzanne. Il va même jusqu’à lui donner un phonographe neuf, un appareil qui fait rêver Joseph. Pour briser les réticences de Suzanne, Monsieur Joe lui laisse en derniers recours un diamant. Ce don signe la fin des rapports de Monsieur Jo avec la famille.

D’autant que la famille découvre en allant à la ville que ce diamant a un défaut et qu’il n’a pas la valeur supposée.

La mère escomptait le vendre pour rembourser leurs dettes. Ce nouvel échec augmente  la folie de la mère.

En effet, Joseph tombe amoureux d’une femme mariée nommée Lina qui lui propose d’acheter le diamant pour aider la famille de Joseph. Elle donne l’argent à Joseph, mais elle lui rend le diamant.

L’état de la mère se détériore de plus en plus. Joseph quitte la concession avec Lina pendant que Suzanne s’apprête à partir de son côté.

Quand la mère décédera, Joseph remettra ses fusils aux employés afin qu’ils tuent les fonctionnaires du cadastre responsables de la pauvreté de sa famille.

Que dire ?

C'est ainsi que se termine ce roman. La fin nous laisse un peu sur notre faim. 

Pour avoir relu d'autres ouvrages de cet auteure, celui-ci me semble un léger goût d'inachevé. 

En  le relisant, j’ai eu le sentiment que Marguerite DURAS décrivait son adolescence, mais aussi les rapports particuliers qu'elle entretenait avec les membres de sa famille.

Elle ose parler de la corruption des coloniaux, de la misère des colons pauvres, de celle encore plus dramatique des indigènes, de la ségrégation liée à la situation géographique des villes coloniales ou à la couleur de la peau.

Elle égratigne les habitants, les gens de passage, les bureaucrates, les riches colons, et tous ceux qui vivent de petits trafics : contrebande d’alcool, d’opium, etc.

Pour moi, "Un barrage contre le Pacifique"    et     "L'amant" sont deux ouvrages indissociables qui aident à mieux cerner la personnalité de Marguerite DURAS.

Que l'on aime ou déteste Marguerite DURAS, ces deux livres présentent un réel intérêt.

Cet avis n'engage que moi.