UN VOYAGE DANS MES LIVRES

UN VOYAGE DANS MES LIVRES

NOHANT Gaëlle - "Légende d'un dormeur éveillé"

Cette auteure est née en 1973.

 

Avec « Légende d’un dormeur éveillé »,  Prix des libraires 2018,  j’ai rencontré un poète surréaliste, et résistant né en 1900 mort en 1945 dans un camp de concentration. 

J'avais déjà vu son nom dans une revue, mais  je méconnaissais totalement sa vie et ses œuvres.

 

 

Gaëlle NOHANT a entrepris de dérouler pour ses lecteurs ce que fut l’existence de cet homme impossible à résumer simplement.

 

Elle nous livre une fresque passionnante sur cette vie entre les deux guerres vécues par ceux qui fréquentaient le monde des arts.

 

 

 

 

 

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Résumé :

 

En rupture avec sa famille qui rêvait d’un autre avenir pour lui, il se lancera pour subsister dans de nombreux petits boulots sans toutefois perdre de vue le projet de vivre un jour de sa poésie.

Très tôt, le hasard l’introduit dans les milieux littéraires modernistes puis dans le milieu des surréalistes.

 

Il vouera un amour passionné, mais impossible à Yvonne George chanteuse et comédienne féministe de l’entre-deux-guerres.

Pour elle, il s’initiera à l’opium qu’il abandonnera à la mort en 1930 de celle qu'il n’oubliera jamais.

Pour la petite histoire, Yvonne George avec sa façon particulière d’interpréter les chansons a influencé quelques années plus tard la célèbre Barbara.



Rapidement, il croisera le chemin du grand peintre japonais Foujita et de son modèle la sulfureuse Youki.

Après une tentative décevante de vie à trois, il vivra avec Youki à partir de 1931 pendant que Foujita s’envolera pour l’Amérique du Sud avec Madeleine, un de ses modèles.

 

Deux phrases ne suffisent pas à relater la vie tumultueuse de Foujita, de Youki et de tous ces gens illustres qui ont gravité autour de Robert Desnos.

 

Pendant cette période, il sera journaliste, et même rédacteur publicitaire. Il gagnera également fort bien sa vie avec la diffusion par radio-paris de la « Complainte de Fantômas » dont le succès radiophonique retentissant lui assurera la notoriété, mais aussi la possibilité de maintenir son train de vie dispendieux.



Il deviendra l’ami d'André Breton et s’engagera pendant un certain temps dans la voie du communisme.

 

Sur sa route, il croisera Aragon,  Prévert, Queneau, Thirion, les peintres Joan Miró, Francis Picabia et Picasso, Radiguet, Blaise Cendrars, Jean Louis Barrault, Madeline Renaud, Bataille et tant d’autres dont j’ai oublié les noms.

 

Il ressort de ce roman que Robert Desnos possédait l’art de galvaniser les gens, de s’en faire aimer la plupart du temps, mais aussi de s’en faire détester.

 

Il participera activement sur le plan journalistique, mais aussi sur tous les autres plans à la résistance pendant la guerre. Il rejoindra les Français qui ne supportent plus l’occupation allemande.

 

Ses propos contre « Vichy » lui vaudront d’être arrêté puis déporté. Reconnu par un étudiant tchèque quelques jours avant de mourir, son corps sera rapatrié et enterré au cimetière du Montparnasse.



 

 

 

Que dire ?

 

Pendant un nombre important de pages, j’ai hésité à poursuivre une lecture qui ne m’apportait pas l’élan que j’attendais.

 

Et puis, peu à peu, j’ai commencé à me passionner pour tous ces gens illustres dont je connaissais les noms et pour tous ces inconnus que Robert Desnos avait fréquentés.

 

Il m’est arrivé de comparer cette époque avec les événements tragiques qui se déroulent actuellement à quelques milliers de kilomètres de nos frontières.

 

 

J’ai compris que Gaëlle NOHANT a voulu à partir d’une fiction documentée nous présenter Robert Desnos pendant l’entre-deux-guerres et la guerre de 1940/1945.

 

L’autre partie du récit laisse la parole à Youki, la compagne de Robert Desnos. Cette dernière nous livre ses pensées, ses réflexions. Elle décrit son quotidien et celui de tous ceux qui ont subi l’occupation allemande ainsi que ceux qui sont revenus des camps.

 

Même si je considère que plusieurs passages dans ce livre auraient pu être supprimés, j’ai souhaité poursuivre la lecture jusqu’au bout.

 

Une obstination que je n’ai pas regrettée et qui m’a permis de découvrir quelques extraits de la poésie écrite par Robert Desnos.

Sa façon de relater les événements nous éclaire aussi sur le comportement de ces Français qui évoluaient dans le milieu des arts pendant cette période douloureuse de l'histoire de notre pays.

Ce qui n'est pas inintéressant !

 

 

 

 

Cependant cet ouvrage risque fort de déplaire à tous ceux qui n'ont jamais entendu parler de ces artistes, de ces écrivains ou de ces peintres.

J'oublie les musiciens qu'il a croisés et qui ont également influencé les chansons qu'il composait.

 

 

 

 

 

Mais cet avis n'engage que moi !









27/07/2023
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