ZOLA Emile : "Le rêve"
Émile ZOLA est un écrivain et journaliste né le 2avril 1840 à Paris et mort le 29septembre 1902 dans la même ville.
Il fut considéré comme le chef de file du naturalisme.
Il est principalement connu pour sa fresque romanesque en vingt volumes « les Rougon-Macquart ». Il y décrivait la société française sous le Second Empire à travers différentes générations.
Les dernières années furent marquées par son engagement dans l’affaire Dreyfus qui lui vaudra un procès et un exil à Londres.
De cet auteur, j’avais lu « Le rêve », un ouvrage qui m’avait laissé un souvenir attendri.
J’ai donc décidé de le relire.
Pour information, il représente le 16e volume de la série
« Les Rougon-Macquart »,
mais peut-être pas pour les amoureux d'Emile ZOLA, le meilleur d’entre eux.
Je me souvenais d’un texte d’une grande puissance poétique. Mais qui à mon sens ne pouvait pas convenir à toutes les sensibilités.
Je m’explique.
Ce roman très différent des autres n’oublie pas cependant le poids de l’hérédité avec les pulsions d’orgueil et de passion qui signent les principaux traits de caractère des personnages présents dans les volumes concernant « les Rougon-Macquart ».
En effet, Angélique est la fille d’un père inconnu et de Sidonie Rougon.
Enfant abandonnée, placée dans des familles qui la maltraiteront, Angélique s’enfuira et sera recueillie à l’âge de 9 ans par un couple, les Hubert, qui brodent des vêtements ecclésiastiques.
Angélique échappera au destin de tous ceux qui évoluent dans les romans de ZOLA.
En fait, Angélique, développe une sorte de mysticisme qui en général habite les poètes et les Saints.
Son talent de brodeuse et son environnement la font vagabonder d’un Saint à l’autre avec une préférence pour Saint George.
Le destin de la jeune fille change lorsqu’elle aperçoit un peintre verrier qui restaure la cathédrale et qui ressemble étrangement à ce Saint vénéré.
Entre Angélique et Félicien naîtra un amour chaste que la jeune femme s’épuisera à maintenir à un haut niveau de pureté. I
Ils se verront en cachette, se parleront beaucoup et envisageront de se marier.
Mais leurs familles respectives s’opposeront à leur union pour des raisons différentes.
Pour vaincre leurs réticences, Angélique n’hésitera pas à rencontrer le père de Félicien, cet homme puissant devenu l’évêque de la cathédrale proche du domicile des Hubert.
Elle convaincra les deux familles, mais après avoir tant lutté, elle succombera le jour de son mariage dans les bras de Félicien en lui donnant son premier baiser.
La plupart des lecteurs de notre début de XXIe siècle risquent de mourir d’ennui en découvrant les descriptions concernant la ville, les monuments, le quotidien des principaux personnages.
Mais ceux qui les apprécient se laisseront emporter par la délicatesse et la précision de ces développements.
« Le rêve » en lassera certains et plaira, je l’espère, à la plupart des lecteurs.
Ce livre se démarque totalement des autres volumes « les Rougon-Macquart » comme si l’auteur voulait prouver qu’il pouvait mettre un peu de lumière, de beauté, de poésie dans cette histoire.
L’emphase que certains risquent de critiquer est propre à certains écrivains des siècles passés.
Il faut avoir beaucoup lu pour souligner cet élément important.
La littérature d’hier ne se compare pas à celle d’aujourd’hui !
Cet avis n'engage que moi.
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 14 autres membres