UN VOYAGE DANS MES LIVRES

UN VOYAGE DANS MES LIVRES

ZOLA Emile - "Au Bonheur des Dames"

 

C'est un écrivain et journaliste né en 1840  mort en 1902.

 

 

 

 

 

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Résumé

 

L’action se passe sous la Troisième république. Des boulevards, des places, des immeubles sont construits dans la capitale à la demande de Napoléon III et sous la direction du Baron Haussmann.

 

De grands magasins proposent d’importantes quantités d’articles à des prix raisonnables. Ils utilisent des messages publicitaires différents de ceux adoptés par les petits commerçants en visant principalement l’intérêt des femmes pour les achats, et notamment pour celui lié aux chiffons.

 

Dans ce roman, le lecteur assiste à la naissance d’un grand magasin qui peu à peu avale tous les commerces autour de lui.

Tout y est décrit, du fonctionnement interne du magasin avec toutes ses spécificités, aux méthodes employées pour en assurer la promotion, et à celles concernant la gestion du personnel.

 

 

Denise BAUDU - Jeune Normande qui arrive à Paris avec son frère Jean âgé de 16 ans et Pépé âgé de 5 ans après le décès de leurs parents.

Ils échouent « Au vieil Elbeuf », l’échoppe de leur oncle qui ne peut honorer sa promesse d’employer Denise Baudu. Il lui suggère de postuler « Au Bonheur des Dames », situé en face de son magasin, même s'il éprouve une profonde haine pour ce commerce.

Denise Baudu n’a pas le choix. Elle est désormais la mère de ses frères. Son frère Jean, beau garçon, plaît aux femmes. Il lui coûte de l’argent ainsi que Pépé qu’elle fait garder pour gagner sa vie.

 

Remarquée pour un je ne sais quoi qui séduit Octave Mouret, le directeur du magasin « Au Bonheur des Dames », Denise Baudu contre toute attente sera embauchée. Elle subira d’emblée les brimades des petites vendeuses et de quelques membres du personnel.

 

Elle se fera cependant une amie, une certaine Pauline, qui lui conseillera de prendre un amant pour pouvoir vivre décemment. Une proposition que refuse Denise Baudu, mais une pratique courante chez quelques employées.

 

Elle sera licenciée à cause de l’inspecteur Jouve responsable de la surveillance qui voudrait coucher avec elle, du fourbe Hutin, et de Bourdoncle, adjoint d’octave Mouret qui craint l’influence qu’elle pourrait exercer sur son patron. Ce dernier ignorera les raisons de ce renvoi.

 

Denise Baudu assistera aux faillites successives de petits commerçants comme Bourras, Robineau. Elle éprouvera de la peine pour tous ces gens qui l’ont engagée dans leurs boutiques au moment où elle s’enfonçait dans la misère. Cependant, tout en les plaignant, elle comprendra que l’avenir du commerce se prépare « Au Bonheur des Dames ».

 

Un soir d’été, elle rencontrera par hasard Octave Mouret qui lui proposera de reprendre ses fonctions « Au Bonheur des Dames ».


Troublé, étonné par les
connaissances de Denise Baudu concernant les problèmes qui opposent les grands magasins aux petits commerçants, ainsi que par la modernité des idées exprimées par la jeune femme, il lui permettra dès son retour de franchir tous les échelons pour y exprimer son talent.

 

Denise Baudu gagnera l’estime de la plupart des employés à l’exception de Bouthemont, responsable des achats, qui complotera contre elle, aidée par Mme Henriette Desforges la maîtresse délaissée par Octave Mouret. Leurs funestes projets échoueront.

 

Denise Baudu se consacrera à sa famille et à son travail. Elle refusera toutes les propositions d’Octave Mouret et notamment celles d’en faire sa maîtresse. Cet avenir ne correspondant pas à l’idée que se fait de l’amour cette femme passionnée, intelligente et volontaire.

Jalouse des conquêtes féminines d’Octave Mouret, de sa liaison avec Mme  Henriette Desforges, elle s’obstinera dans son refus jusqu’au moment où Octave Mouret lui avouera son amour et la demandera en mariage.

Après maints rebondissements, elle acceptera de l’épouser et comprendra enfin que les émotions qu’elle ressentait en le croisant ou en l’affrontant signifiaient qu’elle l’aimait.

 

Octave MOURET - Il figurait déjà dans d’autres romans de la série « Les Rougon-Macquart ».

 

Veuf de Mme Hédouin qui mourut des suites d’une chute sur le chantier du magasin, Octave Mouret en devient le propriétaire.

 

Il bénéficie des travaux engagés par le Baron Hausmann destinés à rendre la vie plus agréable à la bourgeoisie parisienne. Il embellit « Au bonheur des dames ». Mais il a besoin d’un investisseur pour l’agrandir.

 

Pour le trouver, il se rend chez sa maîtresse Mme Henriette Desforges qui tient un salon où elle réunit ses amies, qui sont aussi les clientes du magasin « Au bonheur des dames » pour y parler des vêtements à la mode.

 

Octave Mouret y rencontre le Baron Hartman afin de lui présenter ses projets. Pour le convaincre, Octave Mouret dévoile ses nouvelles collections aux amies de Mme Henriette Desforges. Séduit, le Baron Hartman perçoit la capacité d’Octave Mouret à créer à lui  seul un univers où la femme devient l’esclave de ses propres désirs. Il promet de l’aider.

 

Mais Octave Mouret qui est un homme puissant, craint par ses employés, recherché par la gent féminine, bute contre la volonté de Denise Baudu, cette jeune femme qu’il a engagée sur le coup d’une intuition refuse de se faire entretenir.

 

 

Il usera de tous les moyens dont il dispose pour qu’elle cède. Devant l'obstination  de la jeune femme, il l’accusera même d’avoir des amants.

 

 

Denise Baudu ne pouvant plus supporter les commérages qui circulent sur son compte, lui annoncera qu’elle quitte définitivement « Au bonheur des dames ». Pour la garder, il la nommera chef de rayon aux costumes pour enfants. Il ne la harcèlera plus et ils échangeront de longues conversations qui ne feront pas céder Denise Baudu.

 

Après maints rebondissements, elle exercera dans son magasin un rôle majeur. Elle entretiendra des relations correctes avec le personnel, et suggérera à Octave Mouret d’accomplir des modifications pour améliorer les conditions de travail, d’hébergement, de santé de son personnel.

 

 

Vaincu, il la demandera en mariage et il découvrira que Denise Baudu l’aimait aussi. Il réalisera que seule sa droiture empêchait la jeune femme de vivre dans le péché.

 

 

Que dire ?

 

J’ai relu récemment « Le ventre de Paris » et « Au Bonheur des Dames ». J’ai trouvé plus attrayant de résumer le second ouvrage.

 

Trop de personnages  évoluent dans ce roman. J’ai donc choisi de ne pas les mentionner, car lire et résumer « Au Bonheur des Dames » m'a demandé beaucoup de travail.

 

J’ai admiré le vocabulaire employé dans ce roman, la précision des descriptions, ainsi que les recherches effectuées par l'auteur pour placer au centre d’une histoire d’amour deux êtres que tout oppose, des gens issus de milieux différents, et avec pour seul décor « Au Bonheur des Dames », l’enseigne d’un nouveau type de  commerce l

 

Des lecteurs affirmeront que les principaux acteurs de ce récit sont Denise Baudu et Octave Mouret.

D’autres plaideront pour l’émergence d’une autre façon de consommer qui exploite les frustrations des femmes.

Ils choisiront peut-être  « Au Bonheur des Dames ».

 

 

Je laisse aux spécialistes le soin d’étudier tout ce qui constitue la trame de ce roman : travaux haussmanniens, naissance d’une petite bourgeoisie, grands magasins, prostitution cachée ou avouée, relations humaines, histoires d’amour et d’argent et, etc.

 

« Au Bonheur des Dames » se révèle être un ouvrage d’une grande modernité.

 

Il fait réfléchir en 2024 au rôle de nos grandes surfaces, de nos petits commerces qui disparaissent peu à peu, avalés par un commerce en ligne de plus en plus vorace.

 

Le talent dÉmile ZOLA est indiscutable. Il pourrait donner des leçons à toutes les « master class » de notre XXIe siècle pour leur apprendre à écrire.

 

Cependant, cet ouvrage risque de rebuter les lecteurs peu habitués à ce style d'écriture.

Il faut donc leur rappeler qu'il fut considéré comme le chef de file du naturalisme à son époque.

 

Il est principalement connu pour sa fresque romanesque en vingt volumes « les Rougon-Macquart ». Il y décrivait la société française sous le Second Empire à travers plusieurs générations.

 

"Au bonheur des Dames"  en fait partie.

.



Cet avis n’engage que moi.



 



20/08/2024
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