LE CLEZIO - "Désert"
Cet auteur est né le 13 avril 1940
Quelques-unes de ses œuvres :
* Le Procès-verbal, roman, (prix Renaudot)
Le Jour où Beaumont fit connaissance avec sa douleur, nouvelle,.
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La Fièvre, nouvelles,
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Le Déluge, roman,
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Terra Amata, roman,
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Le Livre des fuites, roman,
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La Guerre, roman,
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Les Géants, roman,
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Voyages de l’autre côté, roman,
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Mondo et autres histoires, contes,
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Désert, roman,
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La Ronde et autres faits divers, nouvelles,
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Le Chercheur d’or, roman,
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Voyage à Rodrigues, roman,.
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Printemps et autres saisons, nouvelles,
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Onitsha, roman,
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Étoile errante, roman,
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Pawana, roman,
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La Quarantaine, roman,
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Poisson d’or, roman,
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Hasard, suivi de Angoli Mala, romans,
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Cœur brûle et autres romances, nouvelles,
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L’Enfant de sous le pont, roman,.
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Révolutions, roman,
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L’Africain, portrait de son père,
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Ourania, roman,
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Ritournelle de la faim, roman,.
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Histoire du pied et autres fantaisies, nouvelles,
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Tempête, deux nouvelles,
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Alma, roman,
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Chanson bretonne, suivi de L’Enfant et la Guerre, deux contes,
Résumé :
Deux histoires qui se passent à plus de soixante-dix ans l’une de l’autre. Le sujet principal est le désert au Maroc.
L’une est celle de Lalla, qui a pour ancêtres « les hommes bleus » et dont la mère Hawa est morte. La petite sera élevée par sa tante Aamma.
Nous la suivons dans son bidonville où elle grandit. Elle passe du temps avec un vieux pêcheur Naman qui lui conte de merveilleuses histoires sur la ville de Marseille.
Elle se promène aussi au bord de la mer et dans le désert en compagnie de Hartani un jeune berger muet qui lui apprend à écouter, à sentir, à voir ce qui l’entoure.
Un jour, elle s’enfuit de son bidonville pour échapper au mariage forcé que la famille de sa tante veut lui imposer.
Elle rejoindra Hartani qui vit seul. Enceinte de lui, elle partira pour Marseille afin de retrouver sa tante qui est venue en France pour gagner sa vie. Elle habitera chez elle puis dans un hôtel sordide ou pour manger elle fera le ménage.
Plus tard, pendant ses errances dans Marseille, elle se fera un ami en la personne d’un jeune gitan Radicz qui vit de petits vols et de mendicité.
Repérée par un jeune photographe de mode ébloui par sa beauté, elle deviendra célèbre sans jamais perdre son âme et son amour pour le désert.
Elle y retournera d’ailleurs et y accouchera seule.
L’autre est celle de Nour jeune bédouin, qui parcourt le Sahara à la suite du grand cheikh Ma-el-Aïnine, avec le peuple, des « Hommes bleus », menacés par la colonisation du désert par les Occidentaux dans les années 1910.
Cette aventure se finira par le massacre d’une partie d’entre eux par les troupes du général Mangin.
LE CLEZIO nous décrit son univers avec poésie.
L’auteur emploie une conjugaison qui se prête à cette immersion dans le désert.
Et puis, il y a ces autres déserts : la solitude, l’indifférence, le profit, l’exploitation des individus à Marseille et à Paris.
J’avais parcouru quelques pages de « Désert » à plusieurs reprises il y a quelques années. J’avais chaque fois abandonné.
Et puis, j’ai voyagé et notamment dans certains pays d’Afrique du Nord. Peut-être est-ce ce qui m’a permis de comprendre la poésie présente dans ce roman.
Curieusement, cette fois, j’ai été happée par la beauté de ces deux histoires. J’ai donc poursuivi ma lecture en me demandant où l’auteur voulait m’amener. Je ne le regrette pas !
Je retiendrai que c’est une ode au désert et un hommage à tous ces gens déracinés, exploités, massacrés.
Mais je laisse le soin aux lecteurs de compléter ce commentaire.
C’est, pour moi, un livre à lire et à relire.
Mais « désert » peut aussi déplaire à tous ceux qui cherchent une action absente de cet ouvrage.
Cet avis n’engage que moi bien sûr !
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