HUSTVEDT Siri - "Tout ce que j'aimais"
Elle est née le 19 février 1955 dans le Minnesota.
C'est une écrivaine américaine, une poétesse et essayiste.
Elle est aussi chargée de cours en psychiatrie à l'université Cornell.
C'est également l'épouse de Paul AUSTER décédé le 30 avril 2024
- voir mon lien : AUSTER Paul - "Brooklyn Follies"
Romans :
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Les Yeux bandés, 1996
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L'Envoûtement de Lily Dahl, 1999
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Tout ce que j'aimais, , 2003
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Un monde flamboyant, 2014
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Souvenirs de l’avenir, 2019
Essais
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Yonder, 1999
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Les Mystères du rectangle, essais sur la peinture, 2006
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Plaidoyer pour Eros, 2009
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La Femme qui tremble. Une histoire de mes nerfs, 2010
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Vivre, penser, regarder, 2013
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Les Mirages de la certitude, 2018
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Une femme regarde les hommes regarder les femmes, 2019
En octobre 2015, Siri HUSTVEDT est faite docteure honoris causa de l'université Stendhal de Grenoble.
En 2004, son roman "Tout ce que j'aimais " obtient le prix des libraires du Québec.
En 2019, elle reçoit le prix Princesse des Asturies de littérature et le prix européen de l'essai Charles-Veillon pour Les Mirages de la certitude.
Elle reçoit un doctorat honoris causa de l'université Paris X10
Résumé
Léo Hertzberg, critique et professeur d’art à la retraite, raconte ses souvenirs et les termine au moment où sa vue diminue.
L’histoire débute ainsi.
L’autoportrait d’un certain William Wechsler, peintre et plasticien inconnu attire l’attention de Léo lors d’une exposition. Il l’aborde. Ils sympathisent. Bill est marié à Lucille, une personne étrange qui n’a jamais l’air d’être présente dans sa propre existence.
La femme de Léo, Erica se liera avec Lucille. Elles auront presque en même temps, deux petits garçons, Matt et Mark.
Ils s’entendront bien jusqu’au jour où le fils de Léo et d’Erica décédera accidentellement.
Les deux couples anéantis de chagrin exploseront. Erica quittera Léo sans divorcer et Léo s’attachera à Mark sans noter que ce garçon a changé.
Quant à Bill, il se séparera de Lucille et épousera Violet qui écrit sur l’hystérie de la femme, et les troubles alimentaires. Ils essaieront d’avoir un enfant et n’y parviendront pas à leur grand désespoir. C’est ainsi que Violet deviendra la maman de substitution de Mark négligé par sa mère Lucile qui a désormais refait sa vie loin de Bill.
Pendant toutes ces années, nous suivrons les errances des uns et des autres et notamment celle de Mark à l’adolescence. Sa dépendance aux drogues dures, la fréquentation d’artistes déjantés, décalés et malsains, l’entraînera sur des chemins dangereux.
Ces 450 pages mériteraient de nombreuses explications. Je laisse le soin à tous ceux que ce récit passionne de prendre le temps de se plonger dans ce roman déroutant à plus d’un titre.
Que dire ?
Les 3/4 du livre pullulent de descriptions sur des œuvres artistiques modernes pour la plupart américaines. Les lecteurs français se perdent dans toutes ces références détaillées des années 1970, et parfois très éloignées de notre notion de l’art.
Puis, suit une partie plus facile à lire, où Siri YUSTEVEDT s’intéresse plus particulièrement au ressenti des personnages face aux drames qui surviennent dans leur vie. Il y a la mort de l’enfant de Léo et Erica. Puis, arrive celle de Bill tout aussi imprévisible. Les réactions de Violet, de Léo, d’Erica, de Mark sont narrées avec une justesse qui rend tous ces êtres attachants.
Quant au dernier volet, il ressemble à un triller.
Le fils de Bill et Lucille devient un dangereux psychopathe avec tout ce que cela entraîne pour l’entourage immédiat de culpabilité, de peur, de chagrin, d’angoisse, d’incompréhension.
Dans « Tout ce que j’aimais », nous croisons des êtres bizarres, intéressants, agaçants, touchants qu’il faut suivre sans les perdre dans ce roman de 450 pages.
J’ai eu parfois envie d’abandonner. J’ai poursuivi la lecture de ce pavé persuadée qu’il me réserverait d’agréables surprises.
Ce fut le cas et je ne le regrette pas !
Cet avis n'engage que moi.
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