GRIMBERT Philippe - La petite robe de Paul
Il est né en 1948. C’est un écrivain et un psychanalyste.
Romans :
- La Petite Robe de Paul, le fait connaître en 2001
- Un secret en 2004 : Prix Goncourt des lycéens et en 2005 : Grand prix des lectrices de Elle
- La Mauvaise Rencontre.
- Un garçon singulier
- Nom de Dieu !.
- Rudik, l’autre Noureev.
Il a également écrit des essais. Le cinéma et le théâtre se sont emparés de certains de ses livres pour les produire à l’écran.
Résumé :
Lors d’un séminaire dans un département étranger, Paul se promène dans les rues. En passant devant un magasin, son regard s’arrête sur une petite robe blanche.
Après avoir beaucoup hésité, il l’achète éprouvant un sentiment de culpabilité face à cette soudaine lubie contre laquelle il se sent incapable de résister. Sans aucune raison, il choisit de prendre la taille de six ans.
Il rentre chez lui et la cache dans sa penderie entre deux costumes qu’il ne porte pratiquement jamais.
Sa femme, Irène en voulant mettre de l’ordre dans les vêtements de son époux découvre avec stupéfaction la petite robe blanche.
Bouleversée, elle se pose de nombreuses questions sur la présence de cette robe à cet endroit.
Elle en arrive même à s’interroger sur la sexualité de son époux, et sur leur couple. Pendant le week-end, elle décide cependant de garder le silence.
Conscient qu’elle affiche une attitude inhabituelle, Paul l’observe discrètement, mais il se tait lui aussi. Il ne comprend pas pourquoi il a dissimulé cet achat. Il ne voit pas non plus comment le lui expliquer.
Dans la soirée, il entend des hurlements déchirants et il trouve sa femme allongée sur le sol avec entre ses cuisses la petite robe souillée de sang.
Avec horreur, il réalise qu’elle connaît son secret. Ils se diront alors des choses atroces.
Pour la calmer, il sera amené à la gifler.
De ce combat émergeront des confidences, celles qu’ils n’avaient jamais su échanger. C’est ainsi qu’ils évoqueront le départ de leur fille unique qui avait quitté leur foyer pour vivre sa vie.
Ils parleront aussi de leurs tentatives pour avoir un autre enfant et de la perte de cet enfant sur lequel ils avaient fantasmé. Ils s’avoueront avoir pris des médicaments pour la dépression en se cachant le drame qui les avait affectés.
Irène confiera à Paul sa douleur de petite fille qui n’a jamais su pourquoi ses parents s'étaient suicidés sans donner d’explications.
Quant à Paul, il mentionnera que son père décédé hantait constamment ses cauchemars.
Que dire ?
C’est un livre qui se lit plus rapidement que : « Un secret ».
Dans « La petite robe de Paul", Philippe GRIMBERT revient souvent sur cette notion du secret.
Pour ma part, j’ai trouvé correctement décrite la partie réservée à la stérilité dans « La petite robe de Paul».
J’ai déploré toutefois que le personnage d’Irène ne se soit pas plus étendu sur ce sujet douloureux qui la concernait.
Comme j’ai regretté que la fille unique du couple n’apparaisse qu’à la fin du récit et que les traumatismes d’enfance de Paul et d'Irène ne soient pas mieux détaillés.
Peut-être aurais-je alors compris la raison qui avait poussé Paul à choisir un six ans pour cette petite robe ?
Cet avis n'engage que moi.
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