COLETTE - "Claudine s'en va" et "La retraite sentimentale".
Elle est née en 1873 et elle est morte en 1954.
Cette romancière est aussi célèbre en France qu'à l'étranger.
Quelques romans
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1904 : Minne
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1907 : La Retraite sentimentale
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1913 : L'Entrave (suite de La Vagabonde)
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1926 : La Fin de Chéri (suite de Chéri)
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1928 : La Naissance du jour
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1929 : La Seconde
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1941 : Julie de Carneilhan
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1943 : Le Képi
Recueils de nouvelles
Théâtre, d'autres ouvrages, etc
Claudine s'en va
Avant d’aborder « Claudine s’en va », il faut compléter le portrait de l’héroïne.
Tout d’abord, Claudine a toujours déjoué les codes sociaux, n’a toujours suivi que ses propres règles et cela depuis l’école de son village où elle a su se distinguer par ses manières discutables. Face aux enseignantes, elle se fait notamment remarquer par son incroyable connaissance de la littérature. Ce qui lui donne une certaine aisance pour s'exprimer.
Dans « Claudine s’en va », COLETTE mène son étude sur trois couples.
Le sien, avec son époux Renaud
Annie et son mari absent Alain
et enfin Marthe avec son mari Léon.
Cette histoire ne correspond pas à l’idée que le lecteur pourrait attendre en découvrant le titre du livre.
Vraisemblablement, ce roman nous prépare à son dernier
« la retraite sentimentale » qu’elle signera de son nom.
Une manière de signifier la fin de son mariage et donc de sa collaboration avec WILLY.
Résumé
Dans « Claudine s’en va », le personnage principal est Annie que Claudine tente d’émanciper en retenant les gros mots qu’elle a envie de prononcer pour la tirer de son apathie.
En effet, Annie, la douce, obéit à son mari Alain parti en Amérique du Sud pendant plusieurs mois qui lui a tracé un emploi du temps qu’elle doit suivre à la lettre pendant son absence.
Il l’a placée sous la responsabilité de sa sœur Marthe, mariée à un mari falot. D'ailleurs, cette dernière utilise un certain Maugis, un être vulgaire, pour lui assurer le train de vie que son époux ne peut pas lui offrir.
Mais au contact de Marthe et grâce aux personnes qui se confient à elle, Annie comprend que ce mari qui régentait tout et qu’elle adore l’a trompée avec d’autres femmes. À partir de là, elle va s’interroger sur son mariage.
C’est elle qui quittera cet époux trop directif qui l’avait asservie psychologiquement pendant de nombreuses années.
L’action se déroule dans une station thermale au début du siècle dernier en Ariège à Uriage-les-Bains illustrant la vie d’une station thermale et au festival dévolu à la gloire de Wagner à Bayreuth.
Pendant ce séjour, nous suivons ces trois femmes et leur évolution.
Que dire ?
Le lecteur ressent la lassitude de COLETTE dans« Claudine s’en va ».
Ce titre peut être interprété de plusieurs façons d’autant que l’héroïne n’est pas Claudine, mais Annie que nous retrouverons dans« La retraite sentimentale ».
« Claudine s’en va » est un ouvrage différent de
« Claudine à l’école »
« Claudine à Paris »
« Claudine en ménage ».
Il invite au questionnement non seulement sur le sens du titre, mais également sur la place occupée par Annie ainsi que sur l’intérêt du récit.
Cet avis n’engage que moi !
Ce roman est le premier ouvrage publié par COLETTE après la séparation de biens entre les époux Gauthier-Villars.
Il vient clore le cycle des « Claudine » écrit par COLETTE, mais encore signé par WILLY.
Résumé
Dans « La retraite sentimentale » Claudine séjourne à Casamène, la maison de son amie Annie où elle patiente en attendant le retour de Renaud du sanatorium.
Sa vie est rythmée par les confidences d’Annie, les lettres de Renaud et les obligations liées à la propriété de Casamène, que lui cède Annie avec plaisir.
Cette parenthèse permet à Claudine de retrouver le personnage d’Annie qui lui réserve d’étranges surprises.
Depuis qu’Annie a quitté son mari Alain, Claudine apprend que son amie couche sans amour avec les hommes qu’elle rencontre. Annie, explique, raconte, suggère, rougit souvent, mais avoue cependant ce désir qui la saisit parfois et qui l’abandonne tout aussi vite.
Les deux femmes en arrivent à évoquer leurs deux façons d’aimer si différentes.
Marcel, le fils de Renaud demande à Claudine de l’héberger. Il se remet avec difficulté moralement et financièrement d’une histoire d’amour.
Annie y consent, car Renaud malade et hospitalisé à la montagne n’est pas encore guéri.
Le temps passe lentement pour Annie, Claudine, et Marcel et ce même si Claudine fomente un complot pour rapprocher Annie la femme seule et Marcel l'homosexuel.
D'ailleurs, elle échouera avec les conséquences que l'on peut imaginer.
Annie et Marcel quitteront Casamène.
Puis, Renaud, revient.
Claudine ne retrouve plus l’homme qu’elle a adoré. Devant elle, elle voit un homme diminué, presque un vieillard.
D'ailleurs, il décédera à Casamène.
Quelques mois plus tard, Marthe, son mari Léon, Maugis et Annie s’arrêteront à Casamène et seront étonnés de ne pas trouver Claudine plus abattue.
Elle l’est pourtant !
Mais qu'expliquer, à ces gens qui ne feront plus partie de sa vie, qu'elle n’a plus rien de commun avec eux. C’est du moins ce qu’elle réalise après leur départ.
Dans les dernières pages de ce roman, Claudine s’exprime avec infiniment de justesse et d’émotion sur la solitude, sur la nature et sur les bêtes.
Elle parle aussi de l’absence.
Elle réfléchit à la vie après la mort d’une personne aimée ainsi qu’à la nostalgie de l’enfance.
Ces deux livres différents des Claudine renseignent sur le talent d’auteure de COLETTE.
Cet avis n'engage que moi.
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