COLETTE - "Claudine à l'école"
C’est l’une des plus grandes romancières aussi célèbre en France qu’à l’étranger.
Elle est née en 1873 et elle est morte en 1954.
Quelques romans
-
1904 : Minne
-
1907 : La Retraite sentimentale
-
1913 : L'Entrave (suite de La Vagabonde)
-
1926 : La Fin de Chéri (suite de Chéri)
-
1928 : La Naissance du jour
-
1929 : La Seconde
-
1941 : Julie de Carneilhan
-
1943 : Le Képi
Recueils de nouvelles
Théâtre, d'autres ouvrages, etc
Claudine à l’école
Un livre que j’ai lu et relu enfant et que je relis à un âge avancé avec un état d’esprit différent.
En redécouvrant « Claudine à l’école », j’ai éprouvé infiniment de tendresse pour l’héroïne élevée très librement par un père, passionné de malacologie. C’est la science des mollusques, principalement des escargots.
Dans ce roman se dessinent les traits d’une jeune adolescente précoce, intelligente, cultivée, impertinente parfois arrogante et même perverse qui aime par exemple tourmenter puis défendre une camarade plus faible que les autres.
Dans « Claudine à l’école » perce déjà le profond intérêt de COLETTE pour la nature qu’elle décrit avec beaucoup de poésie et de précision.
Elle brosse également le portrait des gens qu’elle côtoie dans une langue qui charme, fait sourire, mais surtout interpelle par la richesse du vocabulaire employé.
Notamment quand elle croque sans mâcher ses mots les filles de paysans avec qui elle partage les bancs de l’école. Parfois, elle fait preuve d’empathie, mais dans sa fresque sociale, sa langue impitoyable imagée n’écarte personne.
J’ai ressenti un sentiment de liberté, de fraîcheur, de maturité face à cette Claudine haute en couleur.
Et puis, n’oublions pas le style de COLETTE, son imagination, sa verve inimitable même si ce récit a été corrigé par WILLY.
PS :
Quelques internautes m’ont écrit pour souligner l’invraisemblance des souvenirs relatés par COLETTE. Et oui, tout existe !
Ils ne voyaient donc pas l’intérêt de faire figurer la série des « Claudine » dans mon blog.
Je voudrais leur rappeler que pour comprendre une époque, il faut déjà en connaître l’histoire.
Cela permet de la comparer à la nôtre.
Peut-être ont-ils oublié que souvent les filles se mariaient tôt vers 15 ou 16 ans avec parfois des hommes plus âgés.
Et cela ne surprenait personne !
Beaucoup de ces adolescentes étaient plus matures que ne le sont celles de ce début de XXIe siècle.
Quelques-unes d'entre elles étaient engrossées très jeunes.
La pilule n’avait pas été inventée à cette époque. Quant aux conversations sur la sexualité, elles étaient rares ou inexistantes.
Chez les gens riches, les personnes s’épousaient pour la dot et rarement par amour.
Il arrivait que des individus se permettent des comportements déplacés envers les jeunes enfants ou les jeunes filles. Ces dernières apprenaient à se défendre et ne se plaignaient pas ou peu.
Quant à l’homosexualité, elle existait tant chez les hommes que chez les femmes surtout dans les milieux aisés.
Chez les pauvres, elle affichait une tournure plus misérable.
Je profite de ce livre pour faire cette mise au point qui s’impose même si elle dérange les internautes qui me suivent.
Pour l’anecdote, je rappelle aussi à ceux qui semblent l’ignorer qu’il était souvent normal d’avoir une petite bonne quand on était institutrice, pharmacienne, commerçante.
Voilà pourquoi il faut lire les auteurs des siècles passés !
Cet avis n’engage que moi bien sûr !
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 14 autres membres