NOTHOMB Amélie - "Attentat" -
Mon but n'est pas d'expliquer dans cet article la notoriété d'Amélie NOTHOMB, romancière belge d'expression française née en 1966.
Les spécialistes sont là pour présenter sa biographie !
J’ai acheté le premier livre de cette écrivaine lors de la parution de "Hygiène de l’assassin" - publié en 1992.
Puis, j’ai continué avec « Stupeur et tremblements » - paru en 1999 et qui obtiendra le grand prix du roman de l’Académie française.
Avec cette nomination, Amélie NOTHOMB deviendra commandeur de l’ordre de la Couronne.
Puis, en 2015, elle sera élue membre de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique.
Un livre, c’est une rencontre !
On peut admirer la construction d’un texte, la richesse d'une écriture, l’originalité d'un sujet, mais ne pas entendre cette petite musique qui bouleverse les amoureux de la littérature.
Peut-être n'ai-je pas su écouter la petite musique de cette auteure ?
Pour une raison que j'ignore, le climat de la plupart de ses romans me dérange.
Ce qui ne m’a pas empêché d'en relire quelques-uns.
J'ai toujours admiré la culture de l'auteure, l'étendue de son vocabulaire, mais aussi le fait que certaines de ses histoires provoquent un questionnement inévitable et intéressant.
Son roman "Attentat" illustre parfaitement cette idée.
"ATTENTAT" - publié en 1997
En mettant en scène deux personnages dont les codes esthétiques sont à l’opposé l’un de l’autre, l’auteure nous oblige à nous interroger sur les réactions des gens devant la beauté et la laideur.
Dans ce livre, il y a d'un côté Épiphane Otos, décrit comme un monstre de laideur, mais cependant sauvé par un humour dérangeant, un esprit éclairé, fin et délicat.
De l’autre, Ethel, jeune comédienne astucieuse, mais surtout d’une beauté incroyable.
L’histoire est celle de l’Amour qu’Épiphane voue à Ethel. C’est également et surtout un prétexte pour disserter sur l’idée de norme.
Comme dans tous les livres de l’auteure, les références littéraires, philosophiques et artistiques abondent.
Dans cet ouvrage, l’auteure utilise un vocabulaire peu commun pour lequel j’ai dû souvent regarder le dictionnaire.
De plus, comme dans de nombreux ouvrages d’Amélie NOTHOMB, et particulièrement dans celui-ci, la question sur la différence se pose en opposant le beau et le laid à travers deux personnes.
J’ai choisi cette phrase qui figure dans ce roman pour tracer une piste pour ceux que cela intéresse :
« Si la beauté est fragile et ne dure pas, la hideur est solide et fiable ».
Cet avis n'engage que moi.
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