UN VOYAGE DANS MES LIVRES

UN VOYAGE DANS MES LIVRES

SCHLINK Bernhard - "Le Liseur"

Il est d’origine allemande et il est né en 1944.

 

 

Il est l’auteur de nouvelles et de romans traduits dans le monde entier.

 

Parmi les plus connus « Le liseur » a été publié en1996, puis a été adapté au cinéma.

 

 

 

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Résumé

 

Michaël Berg a 15 ans. Il a eu la jaunisse. Il n’est pas guéri. Dans la rue, il vomit. Une femme de plus d’une trentaine d’années vient à son secours. Elle l’emmène à son appartement pour nettoyer ses habits.

La mère de Michaël insistera pour qu’il porte des fleurs à cette inconnue afin de la remercier. Michaël  s'exécute. Après avoir remis son bouquet, ils bavardent de choses et d’autres. Michaël décide de partir. Mais elle prétend qu’elle doit se changer. Par la porte entrouverte, il la regarde se dévêtir. Troublé, il s’enfuit.

 

Il retournera quelques jours plus tard chez elle. Elle le recevra et couchera avec lui ayant deviné la raison pour laquelle il est revenu la voir. Pour le nommer, elle utilisera le mot « garçon ». Quant à lui, il apprendra qu’elle s’appelle Hanna.

 

Il prendra l’habitude d’aller la chercher à son travail où elle est employée comme receveuse de tramway. Il se pliera à ses changements d’humeur à sa violence verbale. Sur les conseils de son amante, il reprendra ses cours au lycée et rattrapera son retard scolaire.

Ce qui donnera l’idée à Hanna de se faire lire après leurs ébats amoureux les classiques allemands.

Las de cette liaison, Michaël espacera les visites et se tournera vers une autre jeune fille tout en se sentant un peu coupable vis-à-vis de sa maîtresse.

Et puis, soudain, Hanna disparaîtra.

Il la cherchera à son ancienne adresse et même à son travail où il apprendra qu’elle est partie en refusant une promotion.

Il essaiera de l’oublier auprès de quelques femmes sans pouvoir y parvenir.

Dans le cadre de ses études de droit, il acceptera d’assister au procès de cinq criminelles de guerre, anciennes gardiennes des camps de concentration. Sept ans après, il reconnaîtra Hanna. Il lui semblera qu’elle l’a vu, mais il ne pourra pas l’affirmer.

Accusée par les autres criminelles d’avoir entretenu des relations avec certaines prisonnières, elle se défendra mal et sera condamnée à la détention à perpétuité.

 

Michaël découvrira  qu’en fait, elle n’avait fait qu’exécuter des ordres qu’elle ne comprenait pas. Quant à ses « protégées », elles étaient choisies pour lui faire la lecture. Elle les renvoyait sans savoir où elles allaient une fois le travail accompli. Si elle les avait gardées près d’elle, ces dernières auraient dit qu’Hanna était analphabète.

 

À partir de là, il enregistrera sur des cassettes toutes les histoires figurant dans les romans qu’il lit. Un jour, il recevra quelques lignes d’Hanna maladroitement tracées. Il comprendra alors qu’elle a appris à écrire.

Il suivra son évolution jusqu’à sa libération anticipée. Il ira la voir, mais il ne retrouvera pas la Hanna qu’il a aimée. C’est désormais une vieille femme, grosse et sale.

Hanna devinera la déception de Michaël, mais se taira. Il lui promettra de s’occuper d’elle. Il le fera. Il lui trouvera un appartement, un employeur et organisera tout pour lui permettre de s’adapter à sa prochaine liberté.

Il recevra un message de la directrice de la prison lui annonçant qu’Hanna s’est pendue.

 

 

 

Que dire ?

 

Je n’affirmerais pas que j’ai aimé le style de cet ouvrage. Il y a dans cette écriture une froideur qui me dérange. Mais, compte tenu des événements effroyables survenus pendant la Seconde Guerre mondiale, je peux concevoir que Bernhard SCHLINK  ait adopté une façon de tenir à distance son sujet. 

 

Il est vrai que j'avais en tête des écrivains de la Première Guerre tels que Erich Maria Remarque, l’auteur "d’à l’ouest rien de nouveau" ou encore d’Ernst Jünger, avec "d’Orages d’acier" . Leurs romans recelaient une poésie destinée à magnifier l’acte de guerre. 

 

Ce qui n’était pas le cas pour Heinrich Böll,  Prix Nobel en 1972 dont la correspondance relatait le quotidien d'un soldat pendant la Seconde Guerre mondiale ou comme Horst krûger avec son livre "un bon allemand" écrit plus de 20 ans après la dernière guerre et de tous ceux dont j’ignore les noms.

 

 

Plusieurs questions se posent :

- Comment peut vivre la génération qui a suivi celle de 39-45 avec des interrogations pour lesquelles elle n’a trouvé aucune réponse ?

 

- Est-ce que l’analphabétisme, le manque d’éducation, la folie peuvent expliquer les crimes perpétrés par certains individus ? 

 

  • Comment réagir quand on apprend que l’être aimé a commis des actes horribles pendant la guerre ? Peut-on pardonner, et  accepter les facettes les plus horribles de celui que l'on aime et que l'on croit connaître ?

 

Ceux qui liront cet ouvrage pourront mentionner d’autres questions que je n’ai pas su évoquer.

 

Le sujet est complexe et je n'ai pas la formation nécessaire pour l'aborder correctement.

 

J'invite toutefois les lecteurs à découvrir  Bernhard SCHLINK dont les interrogations rejoignent celles de tous ceux que l'histoire intéresse.

 

 

 

Cet avis n’engage que moi.

 

 

 

 

 



04/09/2024
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