UN VOYAGE DANS MES LIVRES

UN VOYAGE DANS MES LIVRES

ANDREA Jean-Baptiste - "Veiller sur elle" -

Il est né en 1971. C’est un écrivain, scénariste et réalisateur.

 

Son premier livre « Ma reine » publié en 2017 a reçu le Prix Fémina des lycéens et le prix du premier roman.

 

« Cent millions d’années et un jour » - « Des diables et des saints » ont également été distingués.

 

« Veiller sur elle «  a obtenu le grand Prix RTL -Lire en 2021 ainsi que le Prix Goncourt 2023



 

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Résumé :

 

En automne 1986, 32 moines attendent la fin d’un homme qui vit reclus dans leur abbaye depuis 40 ans. Ce mourant protège une sculpture que les moines ont vue une fois et qui est sous la responsabilité du Padre Vincenzo, leur supérieur.

Celui qui agonise,  s’appelle Michelangelo Vitialiani, surnommé Mimo. Il est né en France en 1904.

Ses parents d’origine italienne ont quitté la Ligurie.

Son père, sculpteur, disparaît pendant la Première Guerre mondiale.

Sa mère est persuadée que Mimo sera sculpteur.

Elle le renvoie en Italie,  chez un certain Zio Alberto, un vague oncle sculpteur, car elle ne peut pas  assurer à son fils un avenir prometteur. 

Elle mettra 20 ans pour revoir Mimo.

Carmone, un ami de son mari décédé, conduit Mimo chez Zio Alberto. Quand ce dernier l’aperçoit, il le qualifie de nabot. Il est vrai que Mimo est atteint de nanisme.

Zio Alberto accepte de le garder grâce aux billets que lui donne Carmone.

Zio Alberto est un homme analphabète qui ne sait ni lire ni écrire. Il est alcoolique, violent. Il bat Mimo chaque fois qu’il le surprend à sculpter. Il le rabaisse devant les gens. Il le vole. Il l’affame et le traite comme un esclave.

Puis, Zio Alberto achète un atelier à Pietra d’Alba et prend Aliena en tant qu’employé. Mimo et Aliéna deviendront des amis et travailleront le marbre ensemble. Ils s’éloigneront, se disputeront, mais se retrouveront au fil des aléas de leurs vies respectives.

De curieuses circonstances les mettront sur la route de Viola Orsini, l’héritière d’une famille prestigieuse, fille étrange qui passe son temps dans les cimetières et qui mémorise tout ce qu’elle lit.

Grâce à elle, Mimo se cultivera. Ces deux êtres si dissemblables se reconnaîtront comme des jumeaux cosmiques qu’ils ne sont pas.

D’autant plus que Mimo travaillera pour la famille Orsini une bonne partie de sa vie.

Ces deux êtres que tout sépare se heurteront souvent, s’écarteront l’un de l’autre pendant de longues périodes, mais reprendront toujours le lien qui les unit malgré leurs divergences de vues.

Elle refusera un premier mariage. Pour l’annuler, elle se jettera dans le vide et deviendra infirme. Elle ne pourra pas échapper à un deuxième mari, mais n’aura jamais d’enfant. Elle tentera de fuir son destin de femme, mais n’y parviendra pas.

Livrée à elle-même depuis son plus jeune âge, elle n’a aucun point commun avec sa famille. Son frère aîné est mort dans un accident de train en partant à la guerre.

Son autre frère Stefano se distingue déjà par un comportement qui lui fera fréquenter les fascistes et les gens qui gravitent autour de Mussoloni pendant la Deuxième Guerre mondiale.

Quant à Francesco, proche du Vatican, il aidera Mimo à obtenir des commandes qui feront de lui un sculpteur renommé.

Jusqu’au jour, où après maintes aventures, Mimo réussira l’œuvre de sa vie, sa Pietà, que le Vatican refusera, car elle suscite le trouble et la polémique dans le monde entier pour des raisons que beaucoup chercheront à comprendre sans les trouver.

 

 

 Que dire ?

 

Ce roman de presque 600 pages est très difficile à résumer. Tous les personnages figurant ci-dessus jouent un rôle dans cette histoire. Viola et Mimo vivront de multiples événements trop longs à raconter dans cette chronique.

 

C’est avec précaution que je vais exprimer mon ressenti sur ce livre encensé par les lecteurs et la presse littéraire.

 

Vous le comprendrez, mon opinion sur « Veiller sur elle » est plus nuancée.

Je vais commencer par ce que j’ai aimé.

 

Florence et Rome sont deux villes que je connais fort bien et j’ai donc adoré retrouver des lieux, des monuments, des rues que j’ai eu la chance d'admirer.

Voir ces deux liens extraits de mon blog de voyages :

passions-oxygene.blog4ever.com

ITALIE - Florence 

ITALIE - Rome

 

J’ai particulièrement apprécié les nombreuses références culturelles sur l’art figurant dans « Veiller sur elle ».

 

Rares sont les écrivains qui savent à l’heure actuelle apporter des éléments de cette qualité.

 

Les lecteurs qui aiment l’action et ceux uniquement intéressés par les réseaux sociaux ne seront pas séduits par cet ouvrage.

 

Les autres toucheront du doigt une certaine idée de la beauté.

 

Cependant, j’ai eu quelques problèmes à entrer dans cette histoire pour différentes raisons.

 

Quelques exemples :

Page 96 avec  « Elle me tendit la main, et je la pris........................

Une phrase répétée à plusieurs reprises.

Page 174.... » Viola fut, à ma connaissance, la seule à pouvoir......

répétée à deux reprises.

J’ai enfin saisi qu’il s’agissait d’un effet de style et non d’une « coquille » comme je le supposais.

 

Je n’ai donc commencé à m’intéresser à ce roman qu’après avoir lu plus de 200 pages.

Tout d’abord, je n’ai pas succombé au romanesque que de nombreux lecteurs ont attribué au lien qui unissait Viola et Mimo.

 

De plus, je me suis perdue dans quelques-unes de leurs invraisemblables aventures que j’ai parfois trouvé inutiles.

 

Les épisodes voués aux multiples sorties alcoolisées de Mimo, et des autres individus m’ont lassé.

 

"Veiller sur elle" a été écrit par un scénariste. Il pourrait être adapté au cinéma sans aucun problème.

 

Il en ressort que la construction du récit se révèle intéressante ainsi que la partie culturelle.

 

Mais, il manque un je ne sais quoi de poétique qui en ferait un chef-d’œuvre comparable à celui de la Pietà du sculpteur Mimo.

 

J’ai regretté que les sentiments ne soient pas suffisamment décrits, exprimés avec le lyrisme qui aurait convenu à cette histoire.

 

 

Cet avis n’engage que moi et j’accepte que les lecteurs ne le partagent pas mes critiques.

 

Toutefois, n’oublions pas qu’il s’agit d’un prix Goncourt !

 

 

 

 





04/11/2024
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