ZWEIG Stefán - "Clarissa"
Ce talentueux écrivain, dramaturge, journaliste et biographe autrichien est né le 28 novembre 1881 à Vienne en Autriche-Hongrie et il est mort le 22 février 1942 à Pétropolis au Brésil.
Résumé
Clarissa est la fille d'un militaire autrichien que son père place dans les environs de Vienne lorsque sa femme décède d'une pneumonie. Elle se retrouve dans une institution religieuse jusqu'à ses dix-huit ans pendant que son frère aîné est inscrit dans une école militaire.
Leur père n'a jamais manifesté un grand intérêt pour eux.
Brillant statisticien, il se passionne pour l'ordre et les mathématiques. Mais ses connaissances ne sont guère appréciées par sa hiérarchie. Ce qui l'amène à démissionner. Il annonce sa décision à ses enfants en leur précisant que leur avenir financier est garanti.
Pour s'occuper, Clarissa suivra des cours de médecine et d'éducation.
Elle se félicitera des méthodes éducatives transmises par son père lorsqu'elle travaillera pour le professeur Sibersteins dont elle deviendra l'assistante. Le fait de s'intéresser à la psychiatrie lui permettra de rencontrer Léonard, un socialiste français dans un congrès à Lucerne en Suisse.
Ils tomberont éperdument amoureux et passeront plusieurs jours ensemble. Ils seront contraints de regagner leur pays respectif lors de la déclaration de la guerre.
La jeune femme s'engagera comme volontaire dans les hôpitaux pour secourir les blessés. Elle comprendra qu'elle est enceinte de Léonard.
Cette grossesse l'amènera à faire des choix qu'elle regrettera.
Je laisse aux lecteurs le soin de découvrir la suite de cette histoire qui n'a jamais été terminée par Stefán ZWEIG.
Que dire ?
Cet ouvrage qui a été retrouvé dans les archives de l'écrivain en 1981 a été publié en France en 1990.
Dans la première partie, le lecteur remarque sans aucun problème le style de Stefán ZWEIG.
Dans la seconde partie, le lecteur constate que certains éléments devaient être retravaillés notamment la haine de la guerre, le refus du militarisme, l'abjection du nationalisme, ainsi que le sujet sur la folie.
Les idéaux sociaux et humains de Stefán ZWEIG étaient très éloignés du monde dans lequel il vivait.
Cette partie exprime avec poésie et sensibilité la puissance de son désespoir devant l'évolution d'une société dans laquelle il se sentait de moins en moins à l'aise.
Cet ouvrage m'a fait penser à un testament. Il est un brouillon de ce qu'étaient les obsessions de Stefán ZWEIG.
À ce titre il constitue un document important qui apporte un nouvel éclairage sur la personnalité de l'auteur.
Cet avis n'engage que moi.
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