UN VOYAGE DANS MES LIVRES

Elle est née en 1882 et elle est morte en 1941.

C’est l’une des plus grandes auteures britanniques du XXe siècle.

Quelques romans au hasard
1919 Nuit et Jour
1922 La Chambre de Jacob
1925 Mrs Dalloway 
1927 La Promenade au phare
1928 Orlando
1931 Les vagues
1933 Flush
1937 Années

etc.... 

ainsi que de nombreux recueils de nouvelles, des essais, des critiques, de la correspondance.

Résumé

Il décrit simplement la journée d’une élégante mondaine, d’une cinquantaine d’années, Mme Clarissa Dalloway, en 1923.

Elle se promène dans les rues de Londres à la recherche de fleurs pour la soirée qu’elle donne chez elle le jour même.

Voir mon lien sur cette ville : ANGLETERRE - Un aperçu de LONDRES

Ses déambulations donnent lieu à un monologue intérieur sur ses souvenirs d’enfance, sur sa famille, sur ses relations, sur ses amours, sur son mari et sur tous les gens qu’elle croise.

Elles servent dans cette histoire de base pour tenter de deviner l’être humain qu'est réellement Clarissa Dalloway.

Revenue chez elle, elle reçoit la visite de son ancien soupirant Peter Walsh à qui elle a préféré Richard Dalloway, un homme qui présente bien. Une façon d’égrener des souvenirs et peut-être de regretter de n’avoir pas choisi pour des raisons obscures Peter Walsh.

L’auteur nous trace le portrait de Clarissa Dalloway sur deux plans.

D’abord, il y a celle qui est toujours en représentation, qui joue un rôle.

Ensuite, il y a l’autre, celle qui réfléchit et éprouve des sentiments qu’elle ne dévoile pas. Un semblant de sensibilité perce lorsqu’un médecin qu’elle a invité à sa soirée parle d’un certain Septimus Warren Smith atteint de nombreux troubles psychiatriques et qui s’est défenestré. Curieusement, ce geste fatal l’émeut alors que ses relations avec sa fille Elisabeth sont dénuées de tendresse.

Que dire ?

Les amateurs d’action n’aimeront pas « Mrs Dalloway ».

C’est avant tout un roman d’introspection.

Cependant, ceux qui auront le courage de persévérer termineront ce livre avec l’impression que Virgina WOOLF a réussi une prouesse littéraire pour dessiner dans le plus grand désordre la personnalité de « Mrs Dalloway ».

Jusqu’à la fin, les lecteurs n’en savent pas plus sur Mrs Dalloway. Ils pensent qu’elle est futile, coquette, mais au fond, ils se disent aussi qu’ils se trompent.

Sa promenade dans Londres et ses remarques intérieures aident  les lecteurs à condition qu'ils se prêtent au jeu imposé par Virgina WOOLF  qui avec sa façon d'écrire trouble sans arrêt la narration.

D’ailleurs, cette romancière à travers ses personnages nous donne des pistes sur son homosexualité, sur sa propre santé mentale, sur ses idées concernant le mariage et sur l’émancipation de la femme.

Cet ouvrage est loin d’être facile à lire et à comprendre. Il n’est pas à mettre entre toutes les mains !

D’ailleurs, il fut pour moi très compliqué à résumer. Je ne suis qu'une lectrice.

Cet avis n'engage que moi.