VERCORS - "Les armes de la nuit"
Ce qu’il faut savoir sur VERCORS.
Il est né le 26 février 1902 et il est mort le 10 juin 1991.
C’est un illustrateur et un écrivain français.
Il adopte le pseudonyme littéraire VERCORS en 1941 pendant la résistance.
Par la suite, il garde son patronyme pour son travail d’artiste et son pseudonyme comme nom d’écrivain.
L’œuvre de cet écrivain est immense. Il me faudrait plus de place pour la décrire.
VERCORS est surtout connu pour « le silence de la mer » publié clandestinement en 1942.
C’est par hasard que j’ai lu « Les armes de la nuit ».
Une lecture qui se justifie compte tenu des événements qui viennent de se produire le 24 février 2022 en Ukraine.
Beaucoup sont tentés de comparer cette guerre qui oppose l’Ukraine et la Russie avec celles que représentèrent les deux plus grandes catastrophes du XXe siècle à savoir celle de la première guerre de 1914/1918 et de la seconde de 1940/1945.
Des drames qui résonnent dans la tête de tous ceux qui ont entendu leurs parents raconter la guerre de leurs propres parents en 1914/1918 et qui évoquaient ce dont ils se souvenaient quand ils étaient des enfants en 1940/1945.
La génération des baby-boomers a étudié à l'école ces guerres dans les livres d’histoire et a baigné dans le rappel des anciens sur le fait qu’il ne fallait pas gaspiller, ne pas oublier.
Mais, elle n’a pas su écouter les anciens comme elle n’a pas su interroger ceux qui étaient partis faire la guerre en Algérie de 1954 à 1962.
Cette guerre actuelle nous rappelle et rappelle à nos enfants et petits- enfants que l’homme est l’ennemi de l’homme et que jamais les conflits ne disparaîtront de cette planète.
Au lieu de jouer à l’autruche, peut-être serait-il temps d’accepter la réalité de la vie dans son ensemble et de se pencher sur ce que fut notre histoire à tous pour mieux comprendre celle qui se déroule aujourd'hui.
Comment résumer ce roman de 70 pages ?
Phrase après phrase, VERCORS nous décrit le retour d’un rescapé membre important d’un réseau et déporté dans le camp de concentration nazi d’Hochswörth.
Il revient chez lui brisé et mutique avec le sentiment d’avoir perdu sa qualité d’homme pendant sa détention. Ni son meilleur ami ni sa fiancée ne parviennent à le faire sortir de ce silence pesant dans lequel il s’est enfermé.
Ce que raconte VERCORS nous place devant le mal absolu et devant une vérité qu’if est nécessaire d’affronter, car elle a existé.
Le corps de cet homme commencera à guérir, mais qu’en sera-t-il de son esprit, et de son l’âme ?
La suite intitulée « La puissance du jour" publiée en 1951 délivrera certainement une réponse que je communiquerai peut-être un jour dans ce blog.
Une question que quelques écrivains se poseront comme Robert Antelme, Primo Levi, Jorge Semprun.
« Les armes de la nuit » est un récit touchant, violent d’une beauté incontestable malgré la noirceur du sujet.
Un avis qui n'engage que moi bien sûr !
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