UN VOYAGE DANS MES LIVRES

Cette écrivaine britannique est née en 1972 à Saint Andrews en Écosse.

Elle a publié sous le nom de Joanna Barnden et sous le nom de Joanna Courtnez.

C'est sous le nom d'Anna STUART avec ses romans de fiction historique sur la Seconde Guerre mondiale qu'elle est devenue célèbre.

Quelques-unes de ses œuvres :

Série : World War II Remembered
Trois romans dans lesquels une jeune femme d'aujourd'hui entre en contact avec une femme qui a vécu la Seconde Guerre mondiale.

2021 : Le gardien du zoo de Berlin 
2021 : Le Journal secret 
2021 : Une lettre de Pearl Harbor 

Série : Femmes de guerre
2022 : La Sage-femme d'Auschwitz — librement inspiré de l'expérience de Stanisława Leszczyńska
2023 : La Sage-femme de Berlin  — suite centrée sur l'assistante fictive Ester Pasternak
2024 : L'Orphelin de guerre
2024 : Les sœurs de la résistance 
2024 : Le Message Secret 

etc...

Cette fiction lui a été soufflée par l'histoire de Stanislawa Leszczynska, sage-femme à Lodz en Pologne quand la Seconde Guerre mondiale a éclaté.

Résumé

Le roman débute en 1939, lors de la déclaration de la guerre et de l'entrée des troupes allemandes en Pologne. Ester Abrams, jeune infirmière, épouse Filip Pasternak, apprenti tailleur. Ils sont juifs.
Répertoriés et parqués avec l'obligation de porter l'étoile jaune, ils tenteront de vivre puis de survivre dans des conditions épouvantables dans le ghetto juif de Lodz, l'un des plus grands d'Europe.

Dans ce camp, des juifs qui collaborent avec les nazis promettent à tous les juifs une vie de travail à la campagne s'ils acceptent de partir à Birkenau-Auschwitz. Mais, Ester et les siens refusent, conscients qu'ils ne reviendront pas vivants.

Ana Kaminsky est chrétienne, et elle exerce le métier de sage-femme. Sa famille tente d'aider celle d'Ester et tous ceux qui ont besoin d'eux. Ses fils et son mari luttent avec leurs moyens contre les nazis. L'insubordination d'Ana lui vaut d'être envoyée dans un train en partance pour Birkenau-Auschwitz. Par chance, elle y retrouve Ester.

Pour ces deux femmes, un autre enfer commence. 

Elles mettront au monde plus de 3000 bébés dans des conditions épouvantables. Ceux qui pourront bénéficier du programme "lebensborn" (pouponnières) seront confiés s'ils sont blonds à une famille allemande comme l'enfant d'Esther, la petite Pippa, conçue avant d'arriver à Birkenau-Auschwitz. Les autres seront noyés dès leur naissance.

Les deux femmes trouveront le moyen de tatouer sous les aisselles de ces bébés le matricule de leur maman biologique afin qu'à la fin de la guerre, enfant et mère puissent se retrouver.

Ana Kaminsky s'opposera au médecin Josef Mengele, aux surveillantes et tueuses d'enfants comme Pfani et Irma Gresse. Cette dernière sera d'ailleurs pendue en 1945.

Leurs connaissances médicales indispensables pour les nazis leur éviteront d'être envoyées dans les chambres à gaz.

Je laisse le soin aux lecteurs de découvrir la suite de ce récit qui raconte un indicible qui a existé et qu'Anna STUART relate en s'appuyant sur la vie de Stanislawa Leszczynska

Que dire ?

J'ai lu des auteurs comme : Primo Lévi, Jorge Semprun, Simone Veil, et beaucoup d'autres ainsi qu'un roman que les journalistes oublient de citer quand ils évoquent la Seconde Guerre mondiale. Il s'agit d'un pavé de plus de 1300 pages Jonathan Littell intitulé "Les bienveillantes" où la grande histoire se mêle à celle d'un médecin qui exécute les ordres des SS.

Avec les trois premiers, on sait qu'ils ont raconté des événements vécus épouvantables et qu'ils ont eu beaucoup de difficultés à parler de leurs années de captivité.

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Pour Jonathan Littel, je me demande encore aujourd'hui si celui qui a publié ce livre n'a pas utilisé les confessions d'une personne qui avait peut-être besoin de libérer sa conscience.

Ce qui n'est pas le cas d'Anna STUART. Le sujet de "la sage-femme d'Auschwitz" relate une histoire vraie, celle de Stanislawa Leszczynska modifiée qui s'appuie cependant sur des faits réels.

Cet ouvrage qui se lit facilement n'a pas la prétention d'égaler sur le plan littéraire les récits écrits par des historiens.

Il s'agit d'une fiction romancée où une partie importante est donnée à l'amour que portent Ana et Esther, à leurs époux et familles.

Anna STUART devait démontrer comment ces deux femmes pouvaient avoir le courage de lutter afin de rester en vie pour pouvoir peut-être témoigner à la fin de la guerre.

On peut supposer qu'il en fut ainsi pour tous ceux qui ont survécu et qui n'ont pas sombré dans la folie.

Aimer est une solution parfois pour supporter l'indicible.

Cette auteure que je ne connaissais pas à eu l'audace de s'attaquer à un sujet sensible. Elle a réussi en s'appuyant sur des sources véridiques, à nous apporter des éléments complémentaires sur ces années horribles qui ont marqué plusieurs générations.

Ce roman est d'autant plus intéressant que beaucoup en ce début de XXIe siècle ne veulent pas entendre parler du passé et donc sont incapables d'analyser correctement les événements qui surviennent actuellement dans le monde.

Il aura atteint cet objectif s'il amène des adolescents, des adultes curieux, à s'informer sur cette période où l'homme a affiché une ignominie inqualifiable. Ils pourront ainsi la comparer à celle dans laquelle nous évoluons aujourd'hui.

Cet avis n'engage que moi.

PS -

VERCORS - "Les armes de la nuit"

VEIL

PRIMO LEVI

SEMPRUN Jorge - "L'écriture ou la vie" - écrivain espagnol