SEMPRUN Jorge - "L'écriture ou la vie" - écrivain espagnol
Il est né le 10 décembre 1923 et il est mort le 7 juin 2011.
C’est un auteur, scénariste et homme politique espagnol.
C’est en relisant des ouvrages publiés par l’écrivain VERCORS que j’ai décidé de lire un livre de Jorge SEMPRUN qui dormait dans ma bibliothèque depuis longtemps.
Je ne parvenais pas à m’intéresser à cet ouvrage alors que je connaissais très bien cet auteur.
Il s’agissait de « L’écriture ou la vie ». Il obtint deux prix pour ce livre.
Ce roman paru en 1994 mêle un récit autobiographique sur la propre vie de Jorge SEMPRUN avant la guerre qu’il croise avec sa vie dans le camp de concentration de Buchenwald.
Avec talent, Jorge SEMPRUN met le doigt sur la difficulté de raconter
« l’indicible ».
C’est un livre qui ne peut pas être apprécié par tous les lecteurs de la même façon.
C’est un constat et non une critique.
En effet, il faut un minimum de connaissances pour remarquer les qualités littéraires de Jorge SEMPRUN et pour noter l’étendue de sa culture.
Il est nécessaire aussi de posséder quelques notions sur la guerre de 1940/1945 afin de saisir la profondeur du mot « indicible » qui souligne les horreurs subies par les déportés dans ces camps de la mort.
Un sentiment que partageait également VERCORS et qu’il a lui-même évoqué dans ses propres romans.
Pour moi, c’est un récit qui ne se raconte pas.
L’essentiel de l’œuvre littéraire de cet auteur est rédigé en français.
Issue de la bourgeoisie espagnole, sa famille s’exile en France.
Jorge SEMPRUN terminera d’ailleurs au lycée Henri IV ses études secondaires.
Puis, il participera à la résistance en France et sera déporté au camp de concentration de Buchenwald.
Jorge SEMPRUN tentera d’écrire ses souvenirs de Buchenwald.
Mais, il prend conscience que ce devoir de mémoire représente un danger pour lui. Il décide pour sa santé mentale d’y mettre fin, et d’oublier ces années difficiles.
Il reprendra l’écriture qu’une vingtaine d’années plus tard.
Dès lors, il se lancera dans une carrière politique intense et occupera même des fonctions importantes dans son pays d’origine tout en continuant de résider en France.
Je vais me contenter de citer simplement quelques-unes des récompenses qu’il a reçues tout au long de sa longue carrière littéraire à défaut d’indiquer toutes ses publications.
1963 : Prix Formentor pour Le Grand Voyage
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1964 : prix littéraire de la Résistance pour Le Grand Voyage
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1994 : Prix de la paix des libraires allemands pour L’Écriture ou la Vie
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1994 : prix Fémina Vacaresco pour L’Écriture ou la Vie
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1995 : prix littéraire des droits de l’Homme pour L’Écriture ou la Vie
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1995 : prix de la ville de Weimar
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1999 : prix Nonino (Italie)
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2001 : prix Jean-Monnet de littérature européenne du département de la Charente pour son ouvrage Le mort qu’il faut
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2004 : prix Ulysse pour l’ensemble de son œuvre
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2006 : Prix de l’État autrichien pour la littérature européenne
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2007, il reçoit la Médaille d’or du mérite des beaux-arts par le ministère de l’Éducation, de la Culture et des Sports.
Je pourrais également signaler les récompenses qui ont souligné son œuvre cinématographique, mais je pense que dans ce domaine aussi, la liste serait trop importante pour la partager avec les internautes.
Cet avis n’engage que moi bien sûr.
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