UN VOYAGE DANS MES LIVRES

Cet écrivain est né en 1914 en Algérie. Il est mort en 1995 en France.

Romancier, dramaturge, nouvelliste, poète, il obtint plusieurs prix :

– Prix Femina 1948

– Prix Eugène Carrière 1953

– Prix Broquette-Gonin 1964

– Prix Paul-Hervieu 1966

Comme je l’ai déjà précisé à plusieurs reprises, il est important de relire plusieurs romans d’un auteur.

Pour ma part, j’ai choisi de redécouvrir « Venise en hiver », un livre publié en 1981.

Résumé

Hélène atterrit dans une Venise hivernale désertée par les touristes.

Au fil des pages, nous découvrons qu’elle vient de rompre avec son amant, un certain André Merrest marié à une femme qui a fait une tentative de suicide lorsqu’il lui apprend qu’il a une liaison.

Devant la dureté, la désinvolture, l’indifférence, la lâcheté de cet homme qui minimise l’importance de ce geste qui aurait pu coûter la vie à son épouse, Hélène décide de le quitter et de se réfugier à Venise chez son oncle et sa tante.

Accueillie avec tendresse, Hélène essaie non sans mal de se reconstruire.

Mais elle sait que cela passe aussi par le fait de reconquérir son indépendance dans tous les domaines. Dans un premier temps, elle loue un petit appartement puis donne des leçons de français à des gens aisés.

Ce qui vaut aux lecteurs quelques descriptions intéressantes sur une Venise brumeuse et pluvieuse et sur l’intérieur de ces Italiens désireux de parler ou d’apprendre notre langue.

Dans son immeuble, loge également un reporter-photographe, Lassner. Il se trouve que ce dernier a réalisé des photos sans le vouloir d’un homme cagoulé juché sur une moto en train de tirer sur un quelqu’un dans une voiture.

Cette histoire se passe dans les années 1970 dans l’Italie de la corruption et des attentats terroristes. Les photos de Lassner figureront dans les médias et lui vaudront d’être convoqué par la police qui l’informera que la mafia le recherche pour l’abattre.

Cet événement n’empêchera pas Hélène et Lassner de se rencontrer, de se rapprocher et de s’aimer.

Mais André Merrest qui a retrouvé l’adresse d’Hélène lui écrit à plusieurs reprises. Le silence d’Hélène le décide à venir à Venise.

Il la harcèlera plusieurs fois avec insistance, autorité, dureté sans jamais parvenir à la convaincre de revenir à Paris avec lui.

Il comprendra enfin qu’Hélène dont la passivité remonte à l’influence maternelle s’est libérée de cette emprise et de la sienne. Il apprendra qu’elle aime Lassner, ce reporter photographe dont tout le monde parle dans les médias.

Il réalisera qu’il l’a perdue lorsqu’il saura que cet homme visé par la mafia est sorti vivant d’un accident qui aurait pu lui coûter la vie.

Ce qui se confirmera lorsqu’il l’apercevra sortant de l’hôpital avec deux amis comme si sa vie était définitivement ancrée à Venise.

Que dire ?

Pour avoir effectué plusieurs séjours à Venise et y avoir beaucoup marché, j’ai aimé y retrouver des lieux que j’ai connus. J’aurais même souhaité qu’ils soient encore plus détaillés.

Le récit se déroule dans une Italie qui subit de nombreux attentats avec pour toile de fond une histoire d’amour délassante.

La fragilité d’Hélène qui se révèle au fur et à mesure colle parfaitement à cette histoire qui se passe en hiver dans une Venise froide, pluvieuse, brumeuse.

Quant aux personnages masculins, ils manquent un peu d’épaisseur.

J’avoue cependant avoir été déçue par la qualité de l’écriture très proche de celle des auteurs contemporains actuels.

Certes le style est limpide, mais plus de poésie aurait convenu à cette ville surprenante qu’est Venise.

Il y a deux ans, j'avais relu "Le Vésuve"  du même auteur.

• Une belle histoire histoire d'amour qui se passe en 1944 à Naples. Deux êtres, un lieutenant français en convalescence et une jeune italienne se rencontrent. Ils s'aiment, mais leurs attentes diffèrent. L'écriture est maîtrisée, les sentiments et les décors fort bien décrits.

• J'aurais pu choisir cet ouvrage, mais il m'a semblé que "Venise en Hiver" était plus complexe et donc plus intéressant à lire et à résumer.

• D'autant que j'ai eu le privilège d'aller à Naples et à Venise.

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