QUINT Michel - "Effroyables jardins"
Cet écrivain est né en 1949.
Il a écrit un nombre considérable de romans.
L’un de ses ouvrages publié en 2000 a été adapté au cinéma par Jean Becker et joué plusieurs fois au théâtre. Il s’agit de : « Effroyables Jardins »
Quelques-unes de ses œuvres
1978 : Rue du Temple
1981 : Les Voix évanouies
1982 : À pas comptés
1984 : La Dernière Récré,
1984 : Mauvaise Conscience,
1984 : Le Testament inavouable,
1985 : À l’encre rouge,
1986 : Hôtel des deux Rose,
1987 : Bella ciao !,
1987 : Mascarades,
1987 : Posthume,
1989 : Billard à l’étage,
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1989 : Cadavres au petit matin,
1989 : Jadis,
1990 : Sanctus,
1991 : Les Grands Ducs,
1993 : Cake-walk,
1994 : Le Bélier noir,
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1995 : La Belle Ombre,
1997 : Lundi perdu,
Récompenses et distinctions
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1990 : grand prix de littérature policière pour Billard à l’étage,
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2001 : grand prix SGDL de la Nouvelle pour Effroyables Jardins
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2014 : Plume de cristal au Festival international du film policier de Liège pour Veuve noire
- Michel Quint est nommé chevalier de la Légion d’Honneur en 20 174.
Résumé de : "Effroyables jardins"
Il ressemble à une courte nouvelle qui mélange la petite histoire à la grande histoire.
Le narrateur, utilise le procès de Maurice Papon survenu en 1998 en mentionnant que certains témoins auraient vu un clown surgir dans la salle d’audience.
Cette information l’amène à raconter sa propre enfance dans le nord de la France dans les années 1950. Elle se déroule entre sa sœur qui se distingue par son insignifiance, sa mère qui admire son père et son père instituteur qui se produit comme clown dans toutes les manifestations où il est invité.
Il y entraîne sa famille et y affiche des pitreries qui ne font pas rire le narrateur. Ce dernier éprouve haine et colère contre ce père qui s’exhibe ainsi.
Il rejette avec la même violence Gaston, le cousin de son père et sa femme Nicole qui ne peuvent pas avoir d’enfants et qu’il juge inintéressants et pitoyables.
Mais, un jour, Gaston lui raconte un événement survenu pendant la Deuxième Guerre mondiale.
Il apprend que son père et Gaston sabotaient tout ce qui était électrique. Arrêtés par les Allemands pour être fusillés avec deux autres otages, ils seront précipités dans une fosse.
Gardés par Bernd, un soldat allemand qui leur jettera du pain, car ils sont affamés, ils assisteront au spectacle clownesque que ce dernier leur offrira pour les distraire. D’abord incrédules, et énervés de se voir ainsi ridiculisés, ils riront des clowneries de Bernd qui leur apportera un brin d’humanité inespéré.
Au dernier moment, ils auront la chance d’être sauvés par des gens simples qui avoueront un sabotage auxquels ils n’avaient pas participé. Ils avaient simplement des raisons de vouloir mourir.
Le narrateur comprend enfin pourquoi son père plus tard rend hommage à Bernd, ce soldat clown, qui a offert aux otages cette parenthèse hilarante dans un contexte qui ne l’était pas et à ces gens du peuple à qui il doit la vie.
Je laisse le soin aux lecteurs de découvrir la fin de ce récit.
Que dire ?
Chacun interprétera à sa façon le contenu de ce roman. Certains trouveront que l’écriture ne justifie pas l’engouement suscité par la sortie de cet ouvrage.
Les thèmes abordés : la référence au sujet du procès de Maurice Papon, la honte du narrateur, la confession de Gaston ainsi que la suite de cette histoire expliquent pourquoi cette nouvelle mérite que chacun s’y attarde en ce début de XXIe siècle inquiétant et oublie la qualité du style de Michel QUINT.
Je sais que je ne lirai peut-être pas les autres romans de cet auteur, mais je conserverai celui-ci dans ma bibliothèque pour des raisons que certains devineront s'ils prennent le temps de s'y intéresser.
Cet avis n'engage que moi.
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