PIVOT Bernard - "Lire" - "Mais la vie continue"
POUR DEBUTER l'année 2024,
je rends tout particulièrement hommage à un grand amoureux des lettres qui devint célèbre en 1975 avec l’émission « Apostrophes ».
Plus tard, il créa : les championnats d’orthographe, Double J, Bouillon de culture etc.
Bernard PIVOT est un journaliste et écrivain né en 1935.
Il présida l’Académie Goncourt de 2014 à 2019.
Deux livres publiés par Bernard PIVOT m’ont été offerts en ce début d’année 2024.
Le premier se nomme « Lire ». Il a été écrit avec sa fille Cécile.
Que dire ?
Pour moi, cet ouvrage est un petit bijou qui a le mérite d’encenser la lecture. Il se distingue par l’amour que portent Bernard PIVOT et sa fille Cécile aux livres.
Ce livre n’ambitionne pas de se comparer à ceux publiés par les romanciers qui ont fait la renommée de la littérature française dans le monde.
L’écriture de Bernard PIVOT est limpide, sans artifice, et surtout distrayante.
Bernard et Cécile PIVOT réconfortent tous ceux pour qui cette passion représente un élément essentiel de leur vie quotidienne.
Les amoureux de la littérature trouveront dans la partie écrite par l’un ou l’autre, des références, des noms d’auteurs, des pensées, des ressentis qu' ils ont connus ou éprouvés.
Quant aux autres, ils découvriront peut-être avec plaisir un domaine dont ils ignoraient jusqu'à présent l’existence.
Le second est intitulé « Mais la vie continue »
Que dire ?
Né en 1935, Bernard PIVOT a choisi d’écrire sur la vieillesse.
Son ouvrage parle de ce sujet avec objectivité, avec lucidité, avec ironie, avec un brin d'amertume, mais surtout avec beaucoup d'humour.
J’ai tour à tour acquiescé, souri, ri, réfléchi, en lisant le contenu des thèmes évoqués par Bernard PIVOT.
L’intérêt de cette approche est facilité par la façon dont l’auteur a découpé sous la forme de courts paragraphes les différents thèmes qu’il aborde.
Il débute par la maladie.
Qui ne connaît pas dans son entourage une personne âgée qui énumère avec délectation les maux dont elle est affligée ?
Il va de soi que tous les gens âgés ne se comportent pas de la même façon.
Et pour cause, tous les êtres humains ne sont pas égaux pendant cette période qui peut commencer tôt pour certains et se terminer tard pour d’autres.
- Il y a ceux qui possèdent un niveau de vie élevé qui leur permet d’accéder à une vieillesse accompagnée dans les meilleures conditions.
- Il y a ceux qui vivent entourés de leurs proches soit chez leurs enfants, soit dans leur maison, mais à proximité d’eux.
- Il y a ceux qui ont bénéficié toute leur vie d’une santé florissante.
Et puis, il y a les autres, plus nombreux
- Ceux dont le niveau de vie très bas les contraint à mendier aux restos du cœur, à se priver de nourriture et souvent de soins médicaux.
- Ceux qui ont perdu leurs proches vivent seuls dans leur habitation, et tous ceux qui finissent leurs jours plus ou moins abandonnés dans des maisons de retraite.
- Ceux dont l’état de santé nécessite des soins particuliers.
- Et tous les autres....
Même si ce livre se révèle agréable à parcourir, le lecteur n’apprend rien qu’il ne sache déjà. D’autant que cet ouvrage ne peut intéresser que les personnes concernées par le sujet pour eux-mêmes ou pour leur entourage.
De plus, ce n’est pas le genre de littérature qui risque d’attirer la jeune génération.
Et pourtant, lire et conserver ce type de roman pourrait les aider dans quelques années à mieux comprendre les gens âgés.
D’autant plus qu’ils deviendront à leur tour des personnes âgées.
Une auteure s’était déjà essayée à parler de la vieillesse d’une façon plus élaborée, mais moins amusante.
Voir mon lien : BEAUVOIR (de) Simone — « La vieillesse »
À une époque où beaucoup veulent demeurer beaux, et jeunes, ce livre rappelle que ces avantages finissent un jour.
La vie s’arrête pour certains, avant la vieillesse, mais pour la plupart des individus, elle se poursuit longtemps et pas toujours dans les conditions souhaitées.
Personne n’est conditionné pour accepter de vieillir.
Mais il faut apprendre à lutter toute sa vie pour conserver le mieux possible en bon état les facultés que nous possédons afin d’affronter plus tard cette période de la vie avec plus d’aisance.
Le futur se prépare comme un sport. Celui qui refuse d’anticiper, de fournir des efforts court le risque de s’effondrer plus mortellement que les autres même si tous les êtres ne sont pas égaux dans ce domaine.
N’oublions pas que le mental fait partie intégrante de la survie d’un individu.
On devine que sous les traits d’un autre personnage, Bernard PIVOT parle de lui.
Mais, tout le monde ne réagit pas comme ce grand amoureux des livres pour des raisons évidentes liées notamment au milieu dans lequel chacun évolue.
Chaque trajectoire de vie est unique. Mon propos n'est pas de juger.
Cet avis n'engage donc que moi.
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 14 autres membres