UN VOYAGE DANS MES LIVRES

Il est né en 1888  et il est mort en 1976.

Paul MORAND fréquenta les poètes, les artistes, les écrivains, les journalistes ainsi que les sculpteurs.

Ses relations, ses nombreux amis dont Marcel Proust, Maurice Martin du Gard, Jacques Chardonne, Roger Nimier, Pierre Benoit et beaucoup d’autres favorisèrent ses entrées sur la scène littéraire.

Son mariage avec une riche aristocrate roumaine d’origine grecque lui assura l’existence mondaine à laquelle il était habitué.

Une union qui lui inspira peut-être son roman « Lewis et Irène ».

Paul MORAND pendant la Seconde Guerre mondiale se déclara antisémite. Sa proximité avec le gouvernement de Vichy ne facilitera pas ses échanges avec le Général de Gaulle.

Il ne sera admis sur le sol français que plusieurs années après la fin de la guerre.

Le Général de Gaulle empêchera à quatre reprises Paul MORAND d’être élu à l’Académie française.

Ce n’est qu’en 1968 que Paul MORAND occupera la place qu’il convoitait depuis longtemps.

Paul MORAND a touché à pratiquement tous les genres littéraires.

On lui connaît plus d’une soixantaine de publications :

– quelques poèmes entre 1920 et 1928,

– puis de nombreuses nouvelles jusqu’à la fin de sa vie

– des essais et des portraits passionnants sur des auteurs célèbres et des personnages historiques,

– des récits de voyages,

– des chroniques

et, etc.

ainsi que plusieurs romans :

• Lewis et Irène, 1924

• Flèche d’Orient, 1932

• France-la-doulce, 1934

• Bug O' Shea, 1936, 

• L’Homme pressé, 1941

• Montociel, Rajah aux Grandes Indes, 1947

• Le Flagellant de Séville, 1951

• Hécate et ses chiens, 1954

• La Dame Blanche des Habsbourg, 1963

• Tais-toi, 1965

   

Résumé.

Lewis, le personnage principal à la tête de la banque franco-africaine est un homme à qui tout réussit.

Il mène sa vie avec une efficacité redoutable n’hésitant pas à détruire ceux qui se mettent en travers de son chemin par jeu, et pour le plaisir de dominer la situation.

Quant aux femmes, il les prend et les abandonne sans mesurer les conséquences possibles de ses actes.

Par hasard donc, lors de l’enterrement d’un vieil actionnaire que sa dureté a anéanti, il rencontre un homme qui lui propose un terrain pour exploiter des mines à San Lucido en Sicile. Sur un coup de tête, il décide d'acheter ce terrain et de s'y rendre immédiatement.

Aux environs de San Lucido, il croise une femme qui ne le laisse pas indifférent.

Plus tard, il découvrira qu’elle est aussi dans les affaires.

Mais, il comprendra rapidement qu'elle est intéressée par le même terrain que lui. Elle souhaite le lui racheter. Il refuse de le lui vendre. Puis, il rentre en France.

Cependant, il doit se rendre à l’évidence, cette femme l’obsède.

Au fil des mois, son projet en Sicile collectionne les difficultés techniques et administratives pour exporter le minerai de cette mine. Acculé à la faillite, il se voit obligé de recontacter la belle inconnue. Il apprendra qu’elle s’appelle Irène et qu’elle est à la tête de la célèbre banque grecque Apostolatos.

Il revendra aux conditions imposées par Irène et découvrira qu’elle était en fait derrière tous les ennuis qui se sont accumulés sur l'exploitation de ses mines. Il comprendra qu’il a devant lui une redoutable adversaire.

Subjugué par la personnalité de cette femme indépendante, intelligente, et libre, il la demande en mariage. Elle acceptera après l’avoir longtemps repoussé.

Pendant un temps, ils se consacreront l’un à l’autre sur une île grecque paradisiaque jusqu’au jour où ils regagneront Paris repris tous les deux par le démon des affaires.

Ils se retrouveront en concurrence et leur amour ne résistera pas à cette compétition.

Par contre une solide amitié naîtra entre eux dont leurs deux banques bénéficieront.

Que dire ?

Encore un écrivain tombé dans l’oubli dont la langue magistrale est toujours en 2024 d’une grande modernité.

Les phrases courtes, concises, à la limite de la brutalité parfois entraînent le lecteur vers la fin d’un amour que la passion des affaires  est en train de détruire.

Paul MORAND décrit fort bien le monde de la finance, et mélange avec brio l’amour qui s’effrite au même rythme que les fluctuations économiques.

Je ne possédais qu’un seul ouvrage de cet auteur.

Je rechercherai ultérieurement d’autres romans de Paul MORAND pour la qualité de son style d'écriture.

Cet avis n’engage que moi.