UN VOYAGE DANS MES LIVRES

Cette romancière est née en 1966.

Tentée par le théâtre, elle monte sa troupe à l'âge de 20 ans.

Professeur de français pendant plusieurs années, elle se consacre à l'écriture à partir de 2005.

Distinctions obtenues pour deux de ses ouvrages :

• "Le Cœur cousu," publié en 2005
  
  - Prix Renaudot des lycéens 2007

    - Prix Ulysse 2007

    - Prix Emmanuel-Roblès 2007

    - Prix Ouest-France / Étonnants Voyageurs 2007

    - Premier prix du Festival du Premier Roman de Chambéry - 2007

    - Bourse de la Découverte - Prix Découverte Prince Pierre de Monaco                    2007

    - Bourse Thyde Monnier 2007

    - Prix des lycéens de Monaco

- "Du domaine des Murmures" publié en 2011

  - Prix Goncourt des lycéens 2011

  - Prix Marcel-Aymé 2012

ainsi que 

• "La terre qui penche", 2015
  
  

• "Les roses fauves," 2020

• Elle écrit aussi pour la bande dessinée, le théâtre et publie des nouvelles.

Résumé

Dans la famille de Soledad, une mystérieuse boîte magique se remet à chaque fille dès les premiers signes de la puberté. Ce geste se veut comme un passage initiatique qui va de l’enfance au monde adulte.

Curieux destins de ces femmes liés à une boîte censée posséder des pouvoirs magiques qui se transmet de génération en génération.

La narratrice Soledad est la dernière d’une famille de six enfants.

Elle raconte l’histoire de sa mère Frasquita Carasco qui créera des robes de mariées, recoudra le visage d’un anarchiste pendant la guerre civile, et utilisera ses dons de couturière pour réaliser de splendides tenues pour toutes celles qui peuvent se les offrir.

Soledad décrit les enfants que met Frasquita au monde.

Il y a une fille pourvue d’une voix bouleversante, une fille pouvant tuer d’un simple baiser, une fille d’une beauté renversante, une fille innocente, un garçon aux cheveux roux, et la petite dernière dont le père pourrait être l’insurgé recousu par Frasquita.

Elle narre le quotidien de Frasquita dont l’époux, ancien forgeron, s’éprend d’un coq. Il l’entraîne dans l’espoir de le voir remporter un combat. Il ira jusqu’à miser Frasquita qui, pour sauver sa famille, traversera l’Espagne et l’Algérie sur une vieille charrette. Ses dons de couturière susciteront la jalousie. Ses enfants seront l’objet de commérages. Pendant la guerre civile, elle recoudra le visage d’un insurgé qui lui laissera Soledad dans le ventre avant de mourir.

Le rôle des femmes est prépondérant dans cette Andalousie de la fin du 19e siècle. Elles assument leur vie avec un courage qui fait souvent défaut à la plupart des hommes à l’exception de quelques révoltés contre le pouvoir.

Que dire ?

Résumer ce livre ne pourra jamais donner une idée précise de l’intérêt que les lecteurs auraient à le lire.

Dès le début, l’écriture désarçonne. Au fil des pages, le lecteur découvre de magnifiques descriptions, des phrases d’une délicate poésie, mais aussi d’une grande violence.

Il y a une rudesse de ton étonnante pour dépeindre les paysages de l’Andalousie, la pauvreté des lieux traversés en Espagne ou en Algérie.

Le fantastique se mélange à l’onirique, et au conte. Ces éléments peuvent surprendre et même dérouter quelques lecteurs.

Ce fut mon cas au début.

L’originalité, la beauté de l’écriture m’ont charmé au fur et à mesure que j’avançais dans cette histoire.

Je l'ai quittée avec regret et en éprouvant l'envie de la relire un jour.

Tous les amoureux de la littérature ne partageront peut-être pas mon enthousiasme.

Cet avis n'engage que moi.