UN VOYAGE DANS MES LIVRES

UN VOYAGE DANS MES LIVRES

Claudine LUX - "Les pérégrinations de Klaus et Clotilde" - ATRAMENTA

 

C'est en lisant les romans de l'écrivain allemand  Bernhard SCHLINK que j'ai éprouvé le désir de les comparer avec :

 

 

 

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Que penser de cet ouvrage ?

 

J’avoue ne pas savoir par où commencer, car deux solutions se présentent à moi :

– soit, je détaille chaque paragraphe et là, j’écris un nouveau roman

– soit, j’exprime au mieux ce que j’ai ressenti.

 

Je vais donc choisir la deuxième option.

 

Dès les premières pages, j’ai été happée par la facilité avec laquelle Claudine LUX décrit par l’intermédiaire de Clotilde l’environnement dans lequel elle évolue.

Je n’ai eu aucune peine à imaginer le départ de Clotilde et de son amie Hélène de la gare de l’Est jusqu’à leur arrivée à Bad Mingolsheim en Allemagne.

Pour payer leurs études, après le baccalauréat, Clotilde et Hélène choisiront de travailler dans une maison de retraite qui accepte de recevoir des étudiants étrangers pour aider le personnel.

C’est ainsi que Clothilde rencontrera de nombreuses personnes qui se confieront à elle. Elle y apprendra l’art du baiser avec Aziz, un beau marocain, qui sera évincé par Klaus, un saxon du centre de l’Allemagne, amoureux de la peinture.

Clotilde et Klaus exploreront leurs corps. Clotilde découvrira qu’elle est enceinte, mais devra avorter.

Ceux qui ont connu cette période ne pourront qu’admirer la précision presque chirurgicale avec laquelle Clotilde racontera cet événement qui faillit lui coûter la vie. Tout y est : ses réactions, celles de Klaus, celles de sa mère, et celles de son père.

Les lecteurs d’aujourd’hui recevront un cours intéressant sur ce qu’était la morale à cette époque.

Et puis, la vie continuera. Elle reverra Klaus. Il sera invité chez ses parents. Elle ira chez les siens.

Dans les autres chapitres de ce roman, le lecteur assistera à l’évolution de cette relation. Il saisira que Clotilde éprouve surtout un amour intellectuel pour Klaus. D’ailleurs, la jeune fille se posera souvent des questions sur la profondeur de cet attachement.

Le lecteur devinera aussi que leurs visions de la sexualité ne sont pas identiques. Ceux qui ont vécu cette époque se souviendront des films pornographiques, de l’évolution des mœurs, de l’arrivée de la pilule. Ils se rappelleront que certains jeunes, mais pas tous,  abusaient des boissons, et de la marijuana. Ils appliquaient alors le slogan « il est interdit d’interdire ! »

Clotilde et Klaus voyageront, rencontreront des êtres en Bavière, Yougoslavie, Croatie, Grèce, Espagne, etc.

Clotilde recueillera des petites histoires présentes dans la grande histoire de tous ces pays visités. Elle se comportera comme une historienne et comme une agence de voyages. Elle ravira aussi les amoureux de la littérature en citant quelques noms d’auteurs célèbres.

Klaus et Clotilde se marieront. Leur vie connaîtra de nombreux rebondissements que je laisse le soin aux lecteurs de découvrir.

 

 

Que dire ?

 

Le style de Claudine LUX évoque des travaux de broderie. Avec ses mots, elle réussit à nous faire voir des scènes, entendre des conversations familiales comme si nous étions avec les gens dont elle parle.

 

Elle mentionne des faits historiques méconnus ou oubliés. Elle nous oblige à réfléchir sur les questions concernant les Allemands  et que pose aussi :.

SCHLINK Bernhard - "Le week-end" et "Amours en fuite"

SCHLINK Bernhard - "La circoncision"

SCHLINK Bernhard - "Le Liseur"

 

L’enchantement est total ! D'autant qu'elle nous contraint également à nous interroger sur notre histoire française.

 

Quelques internautes s’interrogeront sur la présence de Claudine LUX dans mes chroniques.

 

La raison est simple ! Il n’est pas nécessaire d’être une auteure médiatisée pour bien écrire !

Sa modestie la poussera à répondre qu’elle pourrait réécrire ce roman.

Les gens perfectionnistes disent souvent la même chose.

 

Marguerite Duras a réécrit "l’amant" devenu 7 ans après " L’amant de la Chine du Nord.

Albert Cohen a modifié pendant 30 ans maintes et maintes fois "Belle du Seigneur".

Proust n’a pas échappé à la règle.

Tout le monde ne ressemble pas à Victor Hugo !

 

 

 

Cet avis n’engage que moi.

 

 

 



26/09/2024
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