JAMES Henry - "Le tour d'écrou" - un écrivain américain
Cet auteur américain est né en 1843 et il est mort en 1916.
Il se fit naturalisé britannique en 1915.
L’œuvre d’Henry JAMES est immense et se distingue surtout pour la qualité de son écriture.
Romans
1877 : L’Américain
1886 : La Princesse Casamassima
1897 : Les Dépouilles de Poynton
1902 : Les Ailes de la Colombe
1908 : The Whole Family (roman en collaboration avec onze autres auteurs)
1917 : La Tour d’ivoire) — inachevé, publié à titre posthume
1917 : Le Sens du passé — inachevé, publié à titre posthume
Henry JAMES a laissé des pièces de théâtre, des récits de voyages, des essais ainsi que des traductions.
Il a écrit également un nombre considérable de nouvelles qu’il serait fastidieux d’énumérer dans ce blog.
Je me contenterai de commenter seulement l’une d’entre elles :
« Le tour d’écrou » publié en 1898.
Résumé
La veille de Noël, Douglas invité par des amis participe à une conversation sur les histoires terrifiantes qui peuvent bouleverser la vie de certaines personnes. Il évoque une de ses relations morte qui a raconté dans un manuscrit qu’il a récupéré des faits très étranges survenus dans une maison où elle a été employée.
Son histoire débute ainsi :
Deux orphelins, un garçon Miles et une fille Flora vivent sous la garde de deux serviteurs, une femme et un homme. Quand ils décèdent, le tuteur des enfants retient la candidature d’une jeune fille pour veiller sur eux et faire leur éducation avec l'assistance des autres domestiques.
Les faits se déroulent dans la campagne anglaise.
Quand il a engagé cette jeune fille, le tuteur des enfants a indiqué qu’il ne voulait en aucun cas être contacté même si les circonstances l'exigeaient.
La gouvernante des enfants, Madame Grose présente à la jeune fille la petite Flora, une enfant douce, charmante qui lui inspire d’emblée une grande tendresse.
Plus tard, le petit garçon Miles est renvoyé de l’école sans motif précis. Ni elle ni la gouvernante ne comprennent ce renvoi que l’enfant n’explique pas.
Très proche de sa sœur et très semblable à elle, il respire l’innocence servie par une beauté et une intelligence qui fascinent la jeune fille.
Mais un jour, en se promenant dans le jardin, la jeune fille aperçoit la silhouette d’un homme qui la regarde fixement et qui disparaît comme un fantôme.
Plus tard, d’autres phénomènes singuliers surviennent : bruits, pleurs, murmures, boîte à musique qui se déclenche, fenêtres qui s’ouvrent, lumière d’un chandelier qui s’éteint.
C’est qui amène la jeune fille à interroger, Madame Grose, la gouvernante des enfants. Cette dernière décrit les deux domestiques morts comme des êtres malsains et pervers. Elle affirme aussi que les enfants étaient sous leur coupe.
La jeune fille a l’impression de voir partout les deux anciens serviteurs. Mais également que les enfants le savent sans vouloir le lui en parler et qu’ils jouent avec cela.
Elle se confie à Madame Grose qui partage les mêmes idées que la jeune fille. Elles essaient toutes les deux de détourner les enfants de cette propension inavouée à croire aux apparitions et à les interpréter.
Mais rien ne se dit d’essentiel entre la jeune fille et les enfants. C’est ce qui rend le climat lourd et oppressant. Ces êtres qui semblaient au départ inoffensifs se révèlent au fil des pages inquiétants.
Jusqu’à la fin du récit, tout peut s’imaginer sur les enfants et sur la jeune fille, car Henry JAMES ne nous livre jamais aucune clef.
Cette courte nouvelle peut séduire certains lecteurs notamment ceux qui aiment que le fantastique rejoigne le quotidien.
Quant aux autres, ils seront charmés par la beauté du style d’Henry JAMES, la qualité de la narration, la prouesse de créer un climat trouble, proche du surnaturel sur des êtres dotés d’une grande sensibilité et peut-être d’un esprit maléfique.
Cet avis n'engage que moi.
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