IRVING John - "Un mariage poids moyen"
Il est né en 1942. C'est un romancier et scénariste canado-américain
Quelques-uns de ses romans :
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(fr) Les Rêves des autres, 1993
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La Petite Amie imaginaire, 1996
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Le Bruit de quelqu'un qui essaie de ne pas faire de bruit, 2005
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Les fantômes de l'hôtel Jerome, 2024
et etc.
Résumé
Au début du roman, le lecteur est assailli par l’abondance de références, de prénoms, de lieux qu’il ne connaît pas.
Puis se dessinent, sous la plume du narrateur, les portraits des personnages.
Fin des années 1970. Séverin Winter, professeur d’allemand, mais d’origine autrichienne, enseigne la lutte à l’université. C’est un homme trapu comme peuvent l’être ceux qui pratiquent ce sport en Amérique.
Il est marié à Édith, une Américaine d’apparence menue qui s’essaie à l’écriture. Une passion qui la dévore.
Ils ont deux filles.
La mère d’Édith charge cette dernière d’acheter des œuvres de peintres mineurs pour le musée d’art moderne de New York. C’est ainsi qu’Édith rencontre Séverin dont la mère a posé pour plusieurs peintres et dont le père l’était lui-même. Elle se lie avec Séverin et se retrouve tout naturellement dans sa chambre où des dessins érotiques représentant la mère de Séverin lui donnent l’envie de faire l’amour avec ce dernier. Rapidement ils se marieront et Séverin suivra Édith en Amérique.
Le narrateur, un Américain, professeur d’histoire, publie des ouvrages sans grand succès. C’est un intellectuel dont la corpulence mince et la culture se rapprochent de celles d’Édith, la femme de Séverin.
Sa femme, Utch, d’origine autrichienne, bien en chair, est issue de la paysannerie des environs de Vienne. C’est une rescapée des camps nazis. Elle s’occupe de leurs deux fils.
Le père de Utch est décédé ainsi que la mère de Utch violée par les Russes. Pour sauver sa fille, elle lui demandera de rester dans le ventre d’une vache morte en attendant d’être délivrée. Utch, le sera curieusement par un capitaine russe aux activités troubles qui se chargera de la protéger et de l’éduquer. Devenue guide, Utch s’éprendra du narrateur devant un tableau dans un musée de Vienne. Ils se marieront pour vivre Amérique.
Le narrateur décrit comment ils en sont arrivés à pratiquer l’échangisme entrecoupant son récit d’éléments sur l’art, sur le passé des uns et des autres, sur les gens qu’ils côtoient.
Leurs enfants jouent ensemble et les adultes suivent les règles claires imposées par Séverin. Ils doivent tous rentrer dans la nuit et dans leur foyer respectif.
Tout devrait bien se passer.
Sauf qu’au fil des pages, ces ébats se teintent de mélancolie, de jalousies, de cachotteries, de trahisons, et de dérisoires luttes qui se mélangent au sport du même nom.
Je laisse le soin aux lecteurs de savoir comment l’histoire de ces couples s’achèvera.
Que dire ?
J’avais lu d’autres ouvrages de cet auteur reconnu pour la singularité de son écriture dans son pays. Il est surtout devenu populaire avec « Le Monde selon Garp » publié en 1978.
Comme beaucoup de romanciers, les thèmes abordés concernent la famille, le passé, le destin, le sexe.
J’avoue toutefois avoir toujours éprouvé beaucoup de difficultés à franchir la porte de son univers.
Dans « Un mariage poids moyen », ce n’est pas les situations sexuelles dépeintes par le narrateur qui m’ont gêné, mais plutôt la distance avec laquelle le sujet a été traité.
Peut-il affirmer que ce qu’il dit sur les ressentis de Séverin, Utch, et Édith correspond à la réalité de chacun ? Et quelles sont les motivations de ces quatre êtres embarqués dans une histoire qui les dépasse ?
Qu’éprouve le narrateur ?
Sortiront-t-ils indemnes de ces échanges, et comment ?
La fin du livre ne m’a pas apporté la réponse à toutes ces questions comme à toutes celles que je me suis posées.
Je n’envisage pas de le relire même si je reconnais que cette écriture m’a amené à m’interroger sur les dérives sexuelles des couples et sur la durée de vie d’un amour.
De plus, je m'interroge sur la façon d'écrire de certains auteurs américains. J'ai parfois l'impression qu'ils sont tous sortis de cours d'écriture.
Cet avis n’engage que moi.
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