GERMAIN Sylvie - "Magnus"
Cette écrivaine est née en 1954.
« MAGNUS », le nom d’un ours qui mène à un récit écrit par Sylvie GERMAIN qu’il est compliqué d’expliquer.
Résumé :
Le héros, Franz Georg a cinq ans lorsqu’il perd complètement la mémoire, mais pas son ours MAGNUS.
Qui est ce petit garçon ?
Pourquoi cette souffrance qui lui a enlevé tous les souvenirs liés aux premières années de sa petite enfance ?
Curieusement, il ne sent pas à l’aise avec l’histoire que sa mère lui raconte sur ce que fut sa vie d’enfant.
Quand son père s’enfuira pour échapper à l’Allemagne nazie, il lui en voudra surtout lorsqu’il apprendra quelques années plus tard son changement d’identité et son suicide.
Avant de mourir, sa mère le confiera à son frère aîné qui vit à Londres. C’est dans cette famille dans laquelle il ne trouvera jamais sa place que le jeune adolescent découvrira que son père était un médecin tortionnaire nazi. Ce que sa mère savait et approuvait.
Un jour, dans un de ses rêves, il verra une femme disparaître telle une torche dans Hambourg bombardé. Il a l’impression qu’un voile sur sa petite enfance se lève.
Interrogé, le frère de sa mère lui confiera qu’il a été adopté par le couple.
Même s’il n’est pas l’enfant de ces gens-là, il voudra dès lors et à sa façon expier son ascendance maudite.
Dans sa quête d’un passé dont il ignorera tout, il vivra avec deux femmes aussi mystiques que lui qui l’aimeront, mais qui décéderont l’une après l’autre.
La mort, la religion et la solitude seront souvent ses compagnes de route.
Une route sur laquelle il rencontrera des personnes qui s’intéresseront à lui.
Lorsqu’il croisera un ermite, le père Jean, son incessante quête touchera à sa fin. Cet homme qui essaiera d’interpréter les rêves de Frantz Georg, lui parlera de ce que le rêve peut apporter à la vérité réelle.
L'ours « MAGNUS » que le héros a toujours conservé serait-il un indice sur son identité ?
Seul son ours connaît la vérité, mais il ne peut pas parler.
Cette narration entrecoupée de textes philosophiques bibliques, de poèmes peut dérouter les lecteurs et présenter une difficulté de compréhension.
C’est ce que j’ai éprouvé une fois le livre refermé.
Ce qui ne m’a pas empêché d’admirer la construction de cette histoire réalisée avec infiniment de poésie, la qualité et la diversité du vocabulaire employé.
Ce livre a obtenu le prix Goncourt des Lycéens en 2005.
Il faut croire qu'à cette époque, les jeunes étudiants possédaient une culture suffisante pour apprécier le style de cette auteure et pour lui décerner ce prix !
Cet avis n'engage que moi bien sûr !
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