GENNARI Geneviève - "Journal d'une bourgeoise"
Elle est née en 1920. Elle est morte en 2001.
Résumé
Sylvaine Fontaine devient veuve à 40 ans. Elle découvre subitement qu’elle était une privilégiée et que la présence de cet homme qu’elle n’aimait plus depuis longtemps lui manque. Elle se sent désormais perdue.
Grâce à son époux, ingénieur qui représentait la France aux États-Unis, elle avait la chance de voyager. Le salaire de son mari lui permettait d’avoir une femme de ménage, Madame BOUQUET. Quant à son mari, il utilisait la voiture offerte par son usine. Elle vivait dans un bel appartement.
Elle réalise soudain que son fils Jean-Christophe va se marier et n’a donc plus besoin d’elle. Il va lui falloir travailler. Elle n’a plus de véhicule pour se déplacer et va devoir peut-être se séparer de sa femme de ménage.
Elle cherchera des conseils auprès des gens qu’elle fréquente, mais elle est désormais une femme seule et sa meilleure amie qui est hôtesse de l’air vient rarement en Europe.
Il va lui falloir tout apprendre et réapprendre : à travailler, à sortir, à conduire, à étudier une langue étrangère et à prendre des décisions.
Elle reverra son cousin Augustin pour lequel elle a peut-être éprouvé à l’adolescence un sentiment qui ne s’est jamais déclaré. Même si leur attirance est réciproque, il ne mettra pas sa famille en péril pour elle. Elle en souffrira.
Autour d’elle, les femmes jusqu’à présent célibataires se jettent sur toutes les occasions qui se présentent à elles pour échapper à la solitude en acceptant de se marier parfois tardivement.
Un certain Martin, ancien ami de son mari décédé, lui fait la cour. Elle l’aime bien, mais pas suffisamment pour l’épouser. Elle hésitera beaucoup, mais finalement, elle choisira de s’assumer seule en partant travailler en Amérique et y commencer une nouvelle vie.
Quelques-uns de ses romans
– Les Cousines Müller, 1949 (Prix international du premier roman Barcelone, Espagne)
- La Fontaine scellée, 1950.
- J’éveillerai l’aurore, 1952.
– L’Étoile Napoléon, roman historique, 1954
- Le Plus Triste Plaisir, 1956.
– Le Rideau de sable, 1957.
- Journal d’une bourgeoise, 1959
– Les Nostalgiques, Grasset, 1963.
- Nouvelles du temps et de l’espace, 5 nouvelles, 1965.
- La Fugue irlandaise, 1973.
- Un mois d’août à Paris, 1977.
- La Neuvième Vague, 1980
- Les Portes du palais, 1983
– Le Manuscrit, 1989 (prix Louis-Barthou de l’Académie française, 1990).
Ecrits autobiographiques
J’avais vingt ans, journal 1940-1945, 1961.
La Robe rouge, 1978.
La femme précaire, 1986.
Essais
Simone de Beauvoir, 1959.
Le Dossier de la Femme, 1965
Ce monde où je vis, 1972 (prix Ève Delacroix, 1972).
Dieu et son ombre, 1981.
En 1974, elle a obtenu le grand prix de littérature de la Société des gens de lettres pour l’ensemble de son œuvre.
Que dire ?
Sur le plan littéraire, cet ouvrage aurait gagné à être plus court. Les interrogations, le mal d’être de Sylvaine Fontaine, son incapacité à réagir sont pénibles à supporter pendant autant de pages.
Cependant, ce roman fut publié en 1959. D’autre part, Geneviève GENNARI qui connut son heure de gloire fut fortement influencée par Simone de Beauvoir comme beaucoup de femmes de sa génération.
Cette histoire apporte un éclairage intéressant sur la vie et sur la remise en question de certaines bourgeoises du XXe siècle.
À l’heure actuelle, beaucoup de personnes s’expriment avec leurs idées du XXIe siècle et ignorent totalement ce qu’était le quotidien de leurs ancêtres.
C’est regrettable sur le plan culturel, relationnel, et émotionnel !
Cet avis n’engage que moi.
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