FARGUES Nicolas - "Tu verras"
Il est né le 8 mars 1972.
Je ne connaissais pas cet auteur et pourtant Nicole FARGUES a déjà publié de nombreux romans
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Beau Rôle, 2008, prix Le Vaudeville
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Tu verras : roman, 2011, Prix France Culture-Télérama
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Au pays du p’tit, 2015
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Je ne suis pas une héroïne, 2018 — Finaliste du Prix Anaïs-Nin
Résumé de :
Il s’agit de la narration d’un papa divorcé qui élève seul son adolescent de 13 ans. Ce dernier meurt par accident ou par jeu ou par suicide dans un métro parisien.
Le père exprime l’intensité de sa souffrance.
Il y raconte son hébétude, son errance, ses doutes, ses interrogations, ses regrets, ses remords de n’avoir pas su, pas pu profiter de son fils quand il était vivant.
Il se souvient de l’éducation sans indulgence qu’il a voulu lui donner et qui passait par des phrases parfois assassines que tous les parents ont plus ou moins prononcées à un certain moment de leur existence.
Et c’est en cela que Nicolas FARGUES se démarque de la plupart de ceux qui écrivent sur cette douleur intolérable que ressent un adulte face à la mort subite de son enfant. Il y décortique tous les questionnements accompagnant un tel drame.
J’ai conservé ce roman, car il décrit d’une façon précise quasi documentaire les modes de vie de nos adolescents.
De plus, l’auteur rajoute quelques notes intéressantes sur les travers des bobos parisiens, sur la détresse du mâle occidental et sur la complexité de la paternité.
Certains hommes se retrouveront peut-être dans ce portrait.
Certes, les bobos parisiens existent et leur vision de la vie se résume à la capitale et peut-être à d’autres lieux plus ou moins branchés.
Cependant, ils ne représentent pas la majorité des pères. Ce qui veut dire en clair que tout le monde n’élève pas les enfants de cette façon.
On peut évoquer également la détresse de l’homme occidental.
Mais encore faut-il que ce dernier se pose les bonnes questions en parlant calmement sur ce qui le dérange dans l’évolution de la femme.
Il ne faut pas oublier que sa compagne n’est pas sa mère. Sinon, il ne grandirait jamais.
De plus, changer de partenaires ne fait que multiplier les problèmes, car souvent ces nouveaux couples ajoutent une naissance à leur union.
Être parent, est compliqué.
Aimer, donner le bon exemple, éduquer, ouvrir l’esprit à son enfant ne suffisent pas toujours à en faire un être capable d’affronter les difficultés de la vie.
Quant à l’argent, il n'a jamais résolu le manque d’affection, de dialogue, d’attention.
Ce livre peut donc amener à réfléchir sur ce que l’on donne ou veut donner à son enfant à une époque où les obstacles sont compliqués à éviter.
Un enfant ne s’oublie pas comme un chiot sur le bord de la route !
La fin de ce roman se termine étrangement comme si l’auteur était à court d’inspiration.
Notamment sur le fait que le narrateur rencontre une femme noire et part en voyage en Afrique pour des raisons qui restent à démontrer.
Pour conclure, je dirais que c’est le genre de livre qui laisse une impression très mitigée.
Quant au style, il correspond à ce que les lecteurs d’aujourd’hui attendent.
Cet avis n’engage que moi bien sûr !
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