DURRELL Lawrence - "Le carrousel sicilien"
C’est un écrivain et voyageur britannique né en 1912 et mort 1990.
De Lawrence DURRELL, j’avais lu, il y a très longtemps :
« Le quatuor d’Alexandrie »
qui se composait de quatre ouvrages publiés entre 1957 et 1960 :
Justine — Balthazar —Mountolive — Cléa.
Je ne les ai jamais relus, mais j’avais adoré cet univers particulier où se croisaient quelques êtres humains singuliers que je me souviens avoir perdus et retrouvés au gré des événements qu’ils vivaient dans ces quatre romans.
J’aurais pu les revoir et réaliser quelques chroniques.
Mais, « Le quatuor d’Alexandrie ne se dévore pas comme un feuilleton.
J’ai préféré me pencher sur un autre livre publié en 1977 par cet auteur : « Le Carrousel sicilien ».
L’histoire
Il s’agit du périple en autocar réalisé par un groupe de touristes visitant la Sicile.
Le narrateur, Lawrence DURRELL l’entreprend pour son éditeur qui recherche des articles sur cette île enchanteresse.
Il en profite pour tenir une promesse qu’il avait faite à une amie décédée. Il se remémore leurs longues conversations sur Chypre où ils ont vécu ainsi que sur Rhodes et Corfou. Martine, cette amie, comparait souvent ces îles à la Sicile qu’elle avait déjà visitée. Dans les lettres qu’elle lui adressait, elle lui communiquait chaque fois ses impressions.
Lawrence DURRELL nous livre ainsi ses connaissances sur l’histoire, l’archéologie et la botanique avec une érudition qui frise parfois l’overdose pour ceux qui ne possèdent pas le niveau culturel de l’auteur. C’est ainsi qu’il nous amène à Catane, Syracuse, Agrigente et Taormine.
Les paysages sont joliment décrits. L’atmosphère qui règne dans de nombreux voyages organisés est parfaitement restituée.
Ceux qui ont utilisé cette façon de se déplacer partageront certainement cette opinion.
D’autant que Lawrence DURRELL fréquente quelques passagers et en observe d’autres avec son œil d’écrivain pour nous les peindre avec une grande précision.
J’ai d’ailleurs adoré son opinion lorsqu’il compare les Français et les Anglais. (page 162 — folio). C’est d’autant plus savoureux que la publication de ce livre date de 46 ans.
D’où l’intérêt de revoir certains écrivains des siècles passés.
Avant d’aller en Sicile, j’avais lu ce livre en admirant le style, l’écriture et les connaissances de Lawrence DURRELL.
Mais, j’avais jugé trop longs de nombreux passages pour une lectrice méconnaissant comme moi cette civilisation.
J’ai repris récemment cet ouvrage dans ma bibliothèque, mais avec un autre regard.
En effet, depuis, j’ai eu la chance de découvrir cette île. Retrouver des sites mentionnés dans ce récit et présentés par cet auteur s’est révélé un exercice intéressant et agréable.
Toutefois, j’avoue ne pas avoir ressenti dans « Le carrousel sicilien », pourtant servi par une belle plume, le plaisir que j’ai éprouvé à visiter la Sicile.
Peut-être manquait-il un peu de poésie dans ce roman !
Cet avis n’engage que moi
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