CUSSET Catherine - Un brillant avenir
Elle est née en 1963.
Elle a habité à Prague de 1997 à 1999. Mais, elle réside depuis une vingtaine d’années à Manhattan avec son époux américain et sa fille. Elle passe ses étés en France.
Cette précision m’a semblé nécessaire pour expliquer que cette écrivaine a planté les décors de son roman « Un brillant avenir » dans des pays qu’elle connaît.
Quelques-unes de ses œuvres
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La Blouse roumaine, 1990
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En toute innocence, 1995 - nommé pour le prix Goncourt, finaliste du prix Femina
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À vous, 1996
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Jouir, 1997
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Le Problème avec Jane, 1999 - prix des lectrices de GAEL (Belgique), Grand prix des lectrices de Elle 2000 ; finaliste pour le prix Médicis
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La Haine de la famille, 2001 - nommé pour le prix du livre Inter
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Confessions d'une radine, 2003
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Amours transversales, 2004
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New York : journal d'un cycle, 2009
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Indigo, 2013, prix littéraire de la Ville d'Arcachon
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Une éducation catholique, 2014,
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Le côté gauche de la plage, 2015
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L'Autre qu'on adorait, 2016 - finaliste pour le prix Goncourt. Nommé pour les prix Renaudot, Interallié, Décembre, Fémina, France Culture Télérama et Livre Inter
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Vie de David Hockney, 2018, prix Anaïs-Nin
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Participation à l'ouvrage collectif Qu'est-ce que la gauche ? 2017
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Trois fois au bout du monde, 2020,
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La définition du bonheur, 2021,
Résumé
En mettant de l’ordre dans ma bibliothèque, j’ai retrouvé « Un brillant avenir ». J’ai souhaité le relire, car j’avais remarqué une façon particulière de structurer un récit.
Cependant, pour certaines personnes la lecture de cet ouvrage risque de poser un problème. Peut-être parce que l’histoire va du passé au présent en passant par la Roumanie, en s’échappant en France et en Turquie, en tentant de rester en Israël pour enfin s’installer définitivement en Amérique.
Le roman débute par Elena et par la mort de Jacob. Le voyage se poursuit dans un désordre que les événements expliquent.
Il ne faut surtout pas en perdre une miette pour s’y retrouver !
Lenoush, émigrée de Bessarabia (après les accords de Yalta), deviendra Roumaine et sera adoptée par son oncle et sa tante suite au décès de ses parents.
Elle s’appellera Elena et grandira dans la Roumanie communiste de Ceausescu.
Ceux qui connaissent un peu l’histoire situent parfaitement ce dictateur et le régime qu'il a imposé à son peuple.
Elena rencontrera Jacob, un juif, intelligent dont elle s’éprendra. Elle s’opposera à sa famille qui lui interdira de revoir Jacob.
Ils considèrent qu’un juif ne peut que revenir en Israël pour y élever ses enfants.
Ils ne veulent pas perdre celle qui est devenue leur fille adoptive et dont le niveau intellectuel la destine à une brillante carrière en Roumanie, mais sans être mariée avec un juif.
Elena les bravera et imposera Jacob à sa famille antisémite.
Lors d’un court séjour à Paris en 1968, pour des raisons professionnelles, Elena décrira son émerveillement lorsqu’elle découvrira les monuments de la capitale.
Elle sait que pour offrir un autre avenir à son fils Alexandru, ils doivent quitter la Roumanie.
Grâce à la famille de Jacob ils parviendront à s'enfuir et s'établiront en Israël. Chrétienne, Elena ne se sentira pas à sa place dans un pays juif où la guerre sévit encore.
Ils parviendront après de nombreuses difficultés à émigrer aux États-Unis où leur fils entreprendra des études supérieures à Harvard.
Jacob et Elena réussiront à s’intégrer et trouveront chacun un emploi à la hauteur de leurs capacités.
Elle transformera son prénom Elena en Helen et leur nom de famille Tiberescu enTibb. Elle se construira enfin l’existence dont elle avait rêvé.
Mais, elle se sentira menacée par l’arrivée de sa belle-fille, Marie, une Française, dans la vie de son fils.
Sans le vouloir, elle reproduira ce que ses parents ont fait avec elle par peur que sa belle-fille saccage tout ce qu’elle a édifié.
Elle redoute que Marie retourne vivre en France.
Les deux femmes s’affronteront pour défendre chacune à leur façon leur conception de la vie. Elles lutteront pour conserver l’amour qu'elles portent à Alexandru. Un combat qui aura des répercussions sur la vie de couple de Marie et d'Alexandru
La naissance de la petite Camille, puis le décès de Jacob dans d’étranges circonstances amélioreront leurs relations.
Que dire ?
« Un brillant avenir » m’a posé quelques problèmes pour le résumer.
Les personnages ne sont pas nombreux et il est facile de les repérer. L’histoire des pays traversés dont certains thèmes font notre actualité en 2024 m’a passionné.
Le fait que Catherine CUSSET promène ses personnages d’une période à l’autre est un exercice pour une auteure d’une grande complexité et pour certains lecteurs une réelle prise de tête.
Mais au fil des pages, on en saisit l’intérêt.
Du début jusqu’à la fin, on veut savoir où « Un brillant avenir » veut ou va nous entraîner.
Personnellement, il m’a conforté dans l’idée qu’il faut relire les écrivains d’hier pour comprendre l’époque dans laquelle nous vivons aujourd'hui. En fait, rien n’a changé !
Je ne m'attarderai pas sur la complexité des relations familiales, car elles sont fort bien décrites. Se conçoivent, la dureté apparente d'Helen à cause de son passé, la perplexité de Marie devant les réactions parfois bizarres de sa belle-mère, ainsi que le calme de Jacob et le caractère renfermé d'Alexandru.
J’aurais aimé que de nombreux sujets soient mieux développés.
Cependant, qu’aurait gagné « Un brillant avenir » à cet exercice ?
Trop de pages nuisent souvent à la qualité d'une écriture !
Et puis, c'est au lecteur de s'intéresser à l'histoire d'un pays !
Cet avis n'engage que moi.
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