BRONTË Charlotte - "Jane Eyre" - écrivaine anglaise
"Jane Eyre" est le premier ouvrage en partie autobiographique publié en France en 1855 par Charlotte BRONTË.
C'est une écrivaine anglaise née en 1816 et morte en 1855 et dont les sœurs se distinguèrent également dans le domaine de la littérature.
J'abandonne le soin aux spécialistes de résumer la vie et l'œuvre de cette romancière qui a inspiré le cinéma.
L'histoire :
Jane est orpheline. Elle habite chez sa tante, Mrs Reed qui a accepté de l’héberger pour honorer la promesse qu’elle a faite à son mari avant qu’il ne décède.
Jane est maltraitée par Eliza et Georgiana, ses deux cousines, mais surtout par John, leur frère. Elle se heurte fréquemment aux brimades infligées par Mrs Reed qui l’envoie à l’âge de 10 ans dans un sévère internat à Lowood pour lui apprendre la discipline.
Elle supportera les conditions d’existence particulièrement dures grâce aux conseils judicieux d’Helen Burns, une élève plus âgée qu’elle et à la tendresse de Melle Temple, une enseignante. Jane passera six ans en tant qu’étudiante et deux ans en tant que professeur dans cet Établissement.
Elle aspirera à changer de vie et postera pour y parvenir une annonce dans un journal. Seule une certaine Mme Fairfax lui répondra. Elle engagera Jane pour s’occuper d’Adèle. C’est la fille d’une actrice française qui fut la maîtresse de Mr. Rochester, propriétaire du château de Thornfield-Hall. À la mort de cette dernière, il a décidé de veiller sur l’enfant.
Jane apprivoise la petite Adèle. Après l’internat de Lowood, vivre dans ce château, lui donne l’impression d’être au paradis. Elle apprend que Mme Fairfax gère le domaine et son personnel en l’absence de Mr Rochester.
Jane rencontrera son employeur dans des conditions insolites et lui vouera d’emblée une profonde admiration. Son sentiment évoluera malgré leur écart d’âge, et leur position sociale différente. Elle dissimulera l’amour qu’elle éprouve pour son maître.
Elle souffrira lorsqu’il aura l’air de vouloir choisir pour épouse la belle et arrogante Miss Blanche Ingram.
Dès lors, consciente que sa place n’est plus au château de Thornfield-Hall. Elle en profitera pour rendre visite à sa tante Mrs Reed qui se meurt et dont le fils John s’est suicidé criblé de dettes.
Elle sera reçue avec indifférence par ses cousines. Elle restera auprès de Mrs Reed qui lui révélera avant de décéder qu’un oncle, seul parent encore vivant de Jane Eyre, souhaitait la rencontrer. Mais, Mrs Reed avait dissimulé sciemment cette lettre à sa nièce.
Après de multiples rebondissements, et à son retour, Mr. Rochester lui avouera enfin que c’est elle qu’il a choisie et qu’il veut se marier avec elle.
Tout d’abord sceptique, Jane tergiversera, mais acceptera avec joie une proposition qu’elle attendait depuis longtemps.
Mais, devant l’autel, elle apprendra que Mr. Rochester ne peut pas l’épouser, car il a déjà été marié dans sa jeunesse avec une femme folle, mais toujours vivante. Soignée par l’étrange Grace Poole, cette femme demeure enfermée dans les combles de Thornfield-Hall. Cette découverte explique à Jane l’impression d’être épiée qu’elle a souvent, éprouvée, le feu qu’elle avait réussi à éteindre dans la chambre de son employeur et bien d’autres faits qui l’intriguaient.
Mr. Rochester la suppliera de rester avec lui, mais pour éviter de devenir sa maîtresse, elle partira en pleine nuit sans argent, et sans aucune provision.
Pendant trois jours, elle cherchera du travail dans une région qu’elle ne connaît pas. Épuisée, affamée, transie de froid, elle s’écroulera devant une maison. Elle sera recueillie par la famille Rivers. Elle sera choyée par deux femmes Mary et Diana, laissées sans fortune après la mort de leur père, mais soutenues par leur frère le pasteur St-John Rivers. Celui-ci trouvera à Jane un modeste poste d’institutrice dans un petit village qui lui assurera une relative indépendance.
Un soir, il tombera par hasard sur le véritable nom de Jane. En effet, elle avait affirmé s’appeler Jane Elliot et non Jane Eyre. Il décidera d’enquêter sur son compte. C’est ainsi qu’il lui confiera que son oncle paternel, installé sur l’île de Madère et qu’elle n’a jamais connu, est mort en lui laissant un important héritage. Il lui confirmera que la famille Rivers est parente avec la famille Eyre et qu’ils sont donc cousins.
St-John Rivers qui envisage de s'établir en Inde comme missionnaire propose à Jane de l’accompagner et de devenir sa femme. Jane refuse. Elle sait qu’ils ne s’aiment pas d’amour.
De plus, Jane croit avoir entendu une nuit, Mr. Rochester l’appeler. Elle décide de retourner à Thornfield pour revoir Mr. Rochester, car Mrs Fairfax, l’intendante n’a jamais répondu aux lettres qu’elle lui a adressées.
Devant le château, elle ne trouve qu’un tas de débris calcinés. L’aubergiste chez qui elle s’est arrêtée lui apprend que tout a brûlé peu de temps après son départ. La femme de Mr Rochester qui avait déjà tenté de mettre le feu est morte dans l’incendie en se jetant du toit. Mr Rochester est depuis aveugle et s’est blessé aux mains en voulant secourir son épouse et les habitants de la maison. Il vit désormais seul avec John et Mary, ses anciens domestiques dans une de ses autres résidences à Ferndean.
Jane s’y précipite et revoit Mr. Rochester. Ils s’avoueront leur amour. Ils se marieront. Mr Rochester retrouvera partiellement la vue et ils auront un enfant.
Jane héritera d’une importante fortune qu’elle partagera avec John qui poursuivra sa carrière de missionnaire et avec ses deux cousines Mary et Diana qui pourront ainsi se marier.
Que dire ?
C’est un roman d’une densité surprenante. Charlotte BRONTË y décrit des paysages, des noms de plantes, d’oiseaux avec une précision qui peut donner l’impression de les apercevoir. Elle excelle dans l’art de dépeindre les nombreux personnages qu’elle rencontre et les sentiments qu’ils éprouvent.
Elle sait tenir le lecteur en haleine par la multitude des rebondissements dont elle émaille son récit. De plus, elle caricature assez sévèrement les Français comme si elle les avait fréquentés pendant longtemps (lorsqu’elle écrit sur la maman d’Adèle).
Quand on connaît un peu la vie de Charlotte BRONTË, il y a lieu de s’étonner de la modernité des opinions qu’elle professe sur l’indépendance des femmes. D’ailleurs, dès le début du roman, elle positionne le personnage de Jane Eyre comme quelqu’un qui ose s’exprimer. Quant à la culture de Charlotte BRONTÊ, elle est surprenante.
La fin de « Jane Eyre » aurait mérité un autre développement sur la vie intime de Mr. Rochester, de son épouse et sur la naissance de leur enfant.
Il est vrai que l’existence de Charlotte BRONTË ne la prédisposait guère à imaginer celle d’une femme mariée et enceinte. Ce qui explique parfois la distance qu’elle prend avec la sexualité dans « Jane Eyre ».
Ce roman risque de lasser tous ceux qui aiment les textes courts.
Relire m'a permis de poser un autre regard sur cet ouvrage et d'en apprécier les particularités tout en remarquant les défauts.
Cet avis n’engage que moi.
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