BEIGBEDER Frédéric - "Windows on the world"
Après avoir lu « un roman français », voir la chronique que j’ai rédigée sur ce sujet, j’ai décidé de me pencher sur l’autre livre qui dormait jusqu’à présent dans ma bibliothèque : « Windows on the world ».
Je suis très embarrassée pour résumer ce livre.
Je choisis de ne pas essayer.
L’auteur a tenté de faire une figure de style originale pour parler de la tragédie survenue le 11 septembre 2001 aux Tours du World Trade Center.
L’idée était bonne, mais pour moi, Frédéric BEIGBEDER n’a pas obtenu le résultat escompté.
Personnellement, je pense que pour écrire sur le 11 septembre 2001, il fallait apporter des informations plus précises.
Imaginer une situation à la place de quelqu’un d’autre comme l'a fait Frédéric BEIGBEDER ne se compare pas avec le fait de la vivre.
Ce qui permet alors aux victimes de s’exprimer avec leurs tripes.
J’ai vu comme beaucoup de gens par l’intermédiaire du petit écran les événements évoqués par Frédéric BEIGBEDER.
Je me souviens encore du choc ressenti en regardant à la télévision défiler des images insoutenables.
Puis, j’ai eu l’occasion de parler avec des clients qui étaient aux États-Unis. Leur connaissance du français leur permettait d’exprimer leur émotion.
Ensuite, les articles que j’ai lus m’ont apporté d’autres informations.
Je n’ai jamais oublié ce que je faisais ce jour-là.
Plus tard, j’ai eu le sentiment que quelque chose d’important, mais surtout de dramatique venait de survenir.
Ce récit écrit par Frédéric BEIGBEDER m’a déçu, m'a gêné, m'a choqué.
Quant à la suite de cette histoire, je préfère m’abstenir de la commenter.
Cet auteur est tellement présent dans ce roman que cela en frise l’indécence.
Il assomme le lecteur de chiffres pour expliquer le déroulement des faits.
Il truffe son livre de citations étrangères, des noms de ses acteurs favoris.
Il recopie des poèmes, des phrases en anglais.
Il utilise les événements pour parler de lui en indiquant le montant du billet d’avion qui le ramène à Paris et des lieux qu'il a fréquentés en Amérique.
Le lecteur ne peut pas ignorer les origines familiales de Frédéric BEIGBEDER ! Etc.
Parfois, Frédéric BEIGBEDER affiche des fulgurances sur les événements, sur la société, sur l’évolution des mœurs. Mais cela n’est pas suffisant pour que ce livre devienne passionnant.
Je laisse le soin à ses admirateurs d’afficher des commentaires plus dithyrambiques que les miens. Je respecte leur point de vue, mais je n’y adhère pas même si ce romancier est un homme que tous les médias s’arrachent.
Pour ma part, je préfère l’écouter parler. Mais, j'avoue mon inculture !
Connaître les nombreux ouvrages publiés par n’importe quel écrivain permet d’affiner un jugement sur un style d’écriture.
C’est la raison pour laquelle, j’ai souhaité renouer avec l’écriture de Frédéric BEIGBEDER.
Mais cela ne veut pas dire pour autant que mon avis est meilleur que celui de la plupart de ceux qui le vénèrent. Il est simplement différent !
Il n’engage que moi.
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