UN VOYAGE DANS MES LIVRES

UN VOYAGE DANS MES LIVRES

BARBERY Muriel - "Une heure de ferveur"

Cette écrivaine est née en 1969.

 

 

 

 

 

 

Quelques-unes de ses œuvres :

 

 

 

 

Résumé

 

Le riche Haru aux portes de la mort voit défiler sa vie.

 

Il l’analyse ainsi :

— l’amitié profonde qui le lie à son ami, l’artiste Keisuke qui sera

   responsable de sa passion pour l’art.

— son goût pour la beauté, ce qui fera de lui un célèbre marchand d’art.

— Son goût pour la fête et les femmes.

— son amour pour sa fille Rose

 

Maud, une superbe jeune femme française et dépressive rencontre Haru à Kyoto et entretient avec lui une relation d’une quinze de jours.

Pour lui qui aime la beauté, son aventure avec Maud est un éblouissement.

Mais, elle le quitte sans aucune explication.

Par le plus grand des hasards, il apprend qu’il est devenu le papa d’une petite fille, Rose. Mais, Maud menace de se tuer s’il cherche à s’approcher de l’enfant.

Cette révélation et cette interdiction lui font découvrir le sentiment paternel qu’il vivra toute sa vie à distance.

Pour suivre l’évolution de Rose, il engage un photographe qui retrouve l’enfant chez sa grand-mère. L’homme épie Rose, adolescente et adulte. Il envoie régulièrement les clichés qu’il prend à Haru qui sait jusqu’à sa mort, c’est-à-dire sur une cinquante d’années, ce que devient sa fille.

 

Pendant cette période, Haru boira du saké.

Il parlera des formes vues dans la nature, des renards, des morts avec ses amis artistes. Il méditera en se promenant dans les parcs et les temples.

Il fréquentera son ami Keisuke l’artiste ivrogne poursuivi par les malheurs, Tommo, le producteur et l’ amateur d’art ainsi que toutes les autres artistes.

Il visitera sa famille et suivra l’évolution de la maladie son père.

Il rencontrera de nombreuses femmes. Il conservera près de lui Beth, une Anglaise qui deviendra sa maîtresse. Elle demeurera son amie jusqu’à la mort de son seul fils dont le suicide l’ébranlera.

 

Mais, surtout, il s’emploiera à développer son commerce en embauchant un Belge exceptionnel, Paul dont l’épouse décédera en laissant une petite fille orpheline. Haru sera ému par le lien qui unit Paul à son enfant.

 

Il réfléchira sur l’attachement qu’il porte à sa fille, Rose, et le comparera au Tsunami. Il réalisera qu’à travers ce drame rester à la surface des sentiments et des relations fait subir avec violence ce que l’on ressent au plus profond de son être.

Il souffrira, car les morts s’accumuleront autour de lui.

 

Lorsqu’il apprendra qu’il est atteint d’un cancer aux poumons, il s’envolera pour Paris. Il reconnaîtra sa fille, car les clichés du photographe l’ont familiarisé avec les habitudes de Rose. Il lui parlera sans dévoiler son identité. Il n’aimera pas Paris. Il saisira ce que le mont « étranger » veut dire.

Il rentrera au Japon. Il convoquera son associé Paul à qui il léguera son entreprise, et à Rose son immense fortune. Pour cela, il demandera à Paul d’écrire une lettre en français pour qu’elle vienne au Japon quand il sera mort.



La fin laisse le lecteur sur sa faim. Mais, cela s’explique, car Muriel BARBERY avait publié en 2020 "une rose seule" qui porte un autre éclairage sur ce roman. Peut-être faut-il commencer par celui-ci ?





Que dire ?

 

Pour quelqu’un qui ne pratique pas le japonais, il est très compliqué de retenir les noms des personnages.

 

Le fait d’avoir lu quelques auteurs japonais m’a aidé à suivre le cheminement de la pensée nipponne qui ne peut pas se comparer à la nôtre.

 

La répétition des descriptions sur les paysages sur les repas et les temples m’a souvent désarçonnée. Mais, cette narration s’explique. Visiblement Muriel BARBERY a souhaité partager avec ses lecteurs son amour pour la culture japonaise.

 

Les hommes qui évoluent autour de Haru ont l’air de se ressembler et semblent abuser du saké et demeurer à la lisière de leurs émotions même quand ils boivent. Ils s’expriment peu en gestes et en paroles.

 

Les rares Occidentaux que fréquente Haru sont tous fascinés par la façon de vivre des Japonais comme s’ils retrouvaient quelque chose qu’ils ont perdu en Occident.

 

De nombreuses phrases seraient à retenir. Certaines résument ce qu’est Haru.

 

« Tu as toujours rêvé d’un ailleurs sans jamais y aller, tu as voulu des étrangères, tu as vu en l’art un autre lieu où tu puisses panser tes plaies secrètes. Ta solitude te pousse à fuir, mais tes blessures te maintiennent au sol. Pourtant, je sens en toi un point de rédemption, mais je ne sais pas voir lequel ».

 

 

Pendant plus d’une soixantaine de pages, je me suis perdue dans ce récit m’interrogeant sur la signification de certaines histoires racontées par Haru ou les autres personnages.

 

J’ai souvent consulté le dictionnaire pour chercher le sens d’un mot et j’ai parfois relu quelques passages.

 

Progressivement, je me suis laissée happer par l’écriture de Muriel BARBERY sans savoir réellement pourquoi.

 

Outre la beauté, l’art, l’amour, l’amitié, ce livre risque de diviser les lecteurs.

 

Aimer le beau ne signifie pas que l'on ne voit pas la laideur.

 

Beauté et laideur font partie de la vie ! La beauté permet simplement de supporter la laideur !

 

Pour ma part, je conserverai ce roman, persuadée que je n’ai pas tout compris.

 

 

 

 

Cet avis n’engage que moi.







09/11/2024
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