RADIGUET Raymond - "Le diable au corps"
C’est un écrivain et poète né en 1903. Il est mort en 1923 de la fièvre typhoïde.
Il a écrit « Le diable au corps » en 1923.
« Le bal du comte d’Orgel » sera publié en 1924 après la mort de Raymond RADIGUET
ainsi que quelques poèmes.
Cocteau, dont il est devenu l’ami intime, l’incite à écrire.
Il fréquenta également de nombreux artistes : Max Jacob, Pierre Reverdy, Joseph Kessel, Amedeo Modigliani, Pablo Picasso, Francis Poulenc etc......
Résumé : « Le diable au corps »
Pendant la Première Guerre mondiale, François, le narrateur est un jeune adolescent surdoué qui s’ennuie à l’école. Il apprend en un laps de temps très court ce que les autres mettent des mois à retenir. Ces parents acceptent qu’il fasse sa scolarité chez lui. François, ne réalise pas la portée des événements qui se déroulent en France, mais surtout leur gravité. Personne dans sa famille n’a été enrôlé. Ce qui transforme pour lui cette guerre en grandes vacances.
Un jour, il rencontre Marthe, une femme plus âgée que lui. Elle est fiancée à Jacques parti faire la guerre. Marthe se mariera avec Jacques qui repartira à la guerre.
Par bravade, il décide de la séduire.
Elle profitera de sa liberté pour meubler sa maison avec l’aide de François. Jeunes, insouciants tous les deux, ils s’apprécieront et entameront une liaison. L’indifférence des parents du narrateur entraînera ce dernier à découcher toutes les nuits. Les deux amants ne se cacheront plus et bientôt leur liaison sera connue de tous. La société plaindra le pauvre mari qui défend la France pendant que son épouse s’exhibe avec son amant. D’autant plus qu’elle reçoit son mari froidement lors de ses rares permissions. Il repart chaque fois démoralisé par l’attitude de Marthe, mais il continuera à lui écrire.
Marthe apprendra à François, le narrateur, qu’elle est enceinte de lui. Ce dernier se posera des questions sur sa paternité.
Ses parents lui interdiront de revoir Marthe.
Elle accouchera d’un garçon qu’elle appellera Jacques.
Elle décédera plus tard et l’enfant sera confié au père qui ignorera que son fils n’est pas de lui.
Que dire ?
C’est un auteur précoce que la liberté de ton de cet ouvrage rendit célèbre.
Raymond RADIGUET possède cette capacité de mettre en avant la jeunesse des deux amoureux en laissant dans l’ombre jusqu’à la fin du roman l’époux de Marthe.
L’écriture est simple, dépouillée, directe sans fioritures inutiles.
Raymond RADIGUET explore avec un réel talent, l’adolescence de François, un être jaloux, manipulateur, égoïste, indécis, infidèle qui s’interroge sur les sentiments qu’il porte à Marthe et aux sentiments qu’elle éprouve pour lui.
Il campe le personnage de Marthe avec un égal brio. Elle est douce, fragile, immature, maternelle, et pardonne tout à François.
Avec une réelle concision, il analyse cette situation peu banale.
À tel point, que l’on peut se demander si nos lecteurs actuels dédaigneraient s’intéresser à une idylle bien éloignée de celles que vivent nos adolescents d’aujourd’hui.
C’est un livre qui fait réfléchir, car il a été écrit en 1923, après la guerre et dans une société dont les codes étaient différents des nôtres.
C'est avis n'engage que moi.
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