VALERE Valérie - "Le Pavillon des enfants fous"
Cette écrivaine est née en 1961 et elle est morte en 1982.
De Valérie VALERE, j’avais lu :
Mais, c’est surtout « Le Pavillon des enfants fous » qui avait retenu mon attention.
Résumé :
D’autant que Valérie VALÈRE y raconte son internement à l’âge de 13 ans dans un hôpital psychiatrique parisien.
Elle y décrit ce qu’elle y a vécu en tentant d’expliquer pourquoi elle en est arrivée là.
Dans cet ouvrage, le lecteur comprend que Valérie VALÈRE dotée d’une profonde sensibilité perçoit avec une grande lucidité les travers de la société dans laquelle elle évolue.
Sa souffrance psychique est telle qu’elle utilise la nourriture pour se détruire. Elle la rejette comme elle rejette les humains.
Personne ne réalise que derrière son comportement se cache une immense douleur.
Lors de son internement, elle refuse de manger et le personnel hospitalier la force à avaler des aliments dont elle ne veut pas.
Valérie VALÈRE lutte longtemps contre les règles imposées par les soignants, mais elle finit par les appliquer. Elle prend quelques kilos et l’Administration la déclare guérie.
Le lecteur comprend que Valérie VALÈRE a choisi cette option pour sortir au plus vite de cet hôpital.
Que dire ?
La lecture d’une partie de ce roman est compliquée à lire pour le lecteur.
Dans un premier temps il ne peut pas accepter cette violence verbale, cette rage, cette colère, ce ressentiment, cette hargne, mais aussi cette méchanceté parfois qui s’étend au personnel soignant, aux malades et à sa propre famille.
L’écriture qui semble déstructurée n’aide pas réellement et pourtant il s’en dégage une maturité et une intelligence rares pour une enfant de cet âge.
Le lecteur prend position lorsqu’il réfléchit au comportement de tous ceux qui ont essayé de soi-disant la guérir, mais qui n’ont pas tenté d’aller au-delà des apparences.
Et que dire de ces paroles traumatisantes pour une adolescente, prononcées par un personnel qui était censé comprendre l’état dans lequel elle se trouvait et donc de lui apporter l’apaisement auquel elle pouvait aspirer.
À cette époque, l’anorexie n’était pas prise en considération comme elle peut l’être en 2023.
D’autant que Valérie VALÈRE avait un problème à régler avec ses parents et surtout pour une raison qui m’échappe avec sa mère. Son père est curieusement absent de ce récit. D’ailleurs, elle restera fâchée avec eux jusqu’à son suicide.
Dès sa sortie de l’hôpital, elle vomira sur cette société de consommation qui l’agresse et sur le sexe présent partout.
Cette histoire se passe à une autre époque, mais elle peut interroger chacun de nous sur l’importance que nous accordons aux objets, aux loisirs, au détriment souvent de l’amour, de la tendresse qu’attend de nous notre entourage.
J’ai souhaité parler de cet ouvrage difficilement compréhensible pour tous ceux qui considèrent qu’une jeune fille de 13 ans ne possède pas suffisamment de maturité et d’intelligence pour analyser le monde dans lequel elle vit.
Certains enfants en sont dépourvues. Mais d’autres les possèdent et elles les entraînent parfois sur des pistes dangereuses : la drogue, le suicide, l’anorexie, etc.
Pour résumer, ce livre publié en 1978 peut encore faire réfléchir ceux qui le lisent en 2023.
Cet avis n’engage que moi.
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