UN VOYAGE DANS MES LIVRES

Cet écrivain est né en Inde où il a vécu pendant plusieurs années. Puis, il a habité en Angleterre ainsi qu’en France.

Il est né en 1903 et il est mort à Londres en 1950.

George ORWELL est un écrivain, essayiste et journaliste britannique.

Il a publié de nombreux ouvrages et récits.

J’avais entendu parler de "1984" dans les années 1980/90. Je l’avais acheté à l’époque, mais j’ai rapidement abandonné le projet de le lire. J’ai fini d'ailleurs par le donner.

Et puis, récemment, une amie m’a envoyé un exemplaire. J’ai failli adopter le même comportement. Mais je me suis obstinée et pourtant ce roman de politique fiction ne correspond pas du tout aux livres que j’apprécie.

Que dire ?

Je ne sais pas comment le résumer. Aussi en premier lieu, je vais parler des personnages.

Le principal s’appelle Winston Smith. Il est chargé de corriger le contenu des journaux qui lui passent dans les mains au sein du Ministère de la Vérité.

En fait, il falsifie les documents en réécrivant les discours et en inventant des histoires pour remplacer les informations jugées incorrectes. Il brûle tous les éléments qui portent atteinte au parti.

Mais, Winston se pose beaucoup trop de questions sur son passé et sur celui de l’organisation dans un système gouvernemental où tout est contrôlé. Ce qui est très dangereux.

Et puis, il y a Syme, un collègue de Winston Smith, spécialiste en novlangue (la langue de cette organisation). Mais un jour, cet homme disparaît pour ne jamais revenir.

Il y a aussi Parsons, un autre collège de Winston Smith, qui défend le régime, se vante de la bonne éducation qu’il a donnée à ses propres enfants, même si c’est eux qui en fait le dénonceront.

Ensuite, il y a Julia qui est la femme, dont Winston Smith a peur quand il la croise.

Comme lui, elle travaille au Ministère de la Vérité. Comme lui, elle méprise le parti en silence. Il l'apprend peu à peu.

À l’inverse de Winston Smith, elle joue à se jouer du parti pour conserver un peu de liberté.

Une histoire d’amour débute entre Julia et Winston qui risque de leur coûter la vie.

Un jour, ils parlent à un certain O’Brien à qui ils confient avec prudence leurs projets de lutter contre le parti. Ce dernier les conseille.

Mais, c'est ce même O’Brien qui les fait arrêter.

Commence tant pour Julia que pour Winston une lente descente aux enfers : tortures horribles morales, et physiques, privations de nourriture, saleté repoussante, rats et, etc.

Il y a aussi le personnage Big Brother. Ses agents et lui surveillaient les télécrans présents dans toutes les habitations, scrutant chaque geste, chaque expression pour deviner ce que les gens pensent. Cependant, jamais personne ne l’a réellement vu.

Julia et Winston vivront, mais ils auront changé.

Je laisse le soin aux amateurs de science-fiction de savoir ce qu’ils vont devenir.

Le sujet du roman, c’est l’annihilation de la pensée, la description du totalitarisme ainsi que la façon de mettre en œuvre une culture de l’ignorance notamment par le langage réduit au strict nécessaire.

En le lisant, je n’ai pas pu m’empêcher de songer aux dictatures qui ont sévi dans les siècles passés et à celles qui continuent à sévir en 2023 parfois ouvertement, mais souvent cachées.

Il suffit de s’intéresser aux hommes politiques qui actuellement utilisent des méthodes identiques pour dominer les peuples.

Ce livre m’a amené à m’interroger également sur l’impact des nouvelles technologies, sur le fait qu’elles espionnent nos vies, orientent nos goûts et détruisent nos cerveaux.

J’ai songé aussi au faible niveau scolaire de nos étudiants et à leur inculture, notamment concernant l'histoire de leur pays. Elle pourrait les rendre incapables de réfléchir et de réagir dans un avenir proche.

La disparition des valeurs morales, et la course aux plaisirs factices risqueraient également de les asservir avec les conséquences que l'on peut envisager pour leur avenir.

À ce titre, c’est un roman d’une modernité déconcertante. Il faut rappeler qu’il a été publié en 1949.

“1984” est un livre qui fait réfléchir. Ce qui n'est pas le cas de la plupart des livres de science fiction.

Mais, il ne peut pas plaire à tout le monde.

Cet avis n'engage que moi.