AJAR Emile - "La vie devant soi"
Il est né le 21 mai 1914 et il est mort le 2 décembre 1980.
Ceux qui connaissent Romain GARY n’ignorent pas qui est Émile AJAR.
En fait, le véritable nom de l’auteur est Romain GARY qui avait déjà reçu en 1956 le prix Goncourt pour « Les racines du ciel ».
Il faut savoir que ce prix ne peut pas être décerné deux fois au même écrivain.
Ce qui n’empêcha pas le livre « la vie devant soi » d’être publié sous le nom d’Émile AJAR et d'obtenir le prix Goncourt.
Cette histoire ne fut révélée qu’à la mort de l’auteur en 1980.
Avant d'être connu sous le nom d’Émile AJAR, il faut savoir qu'il avait publié ses romans sous d'autres pseudonymes.
Sous le pseudonyme d’Émile AJAR :
- 1974 : Gros-Câlin
- 1975 : La Vie devant soi – prix Goncourt
- 1976 : Pseudo
- 1979 : L'Angoisse du roi Salomon
Pour en savoir plus sur cet étrange écrivain, cliquer sur les liens suivants ::
GARY Romain - "Les racines du ciel"
GARY Romain - "La promesse de l'aube"
Résumé :
L’histoire est racontée par « Momo », un jeune maghrébin.
Avec son langage de gamin, il décrit la vie dans le quartier de Belleville dans les années 70, chez Madame Rosa, une vieille femme juive réchappée d’Auschwitz.
Ancienne prostituée, elle a ouvert une pension clandestine pour s’occuper des bébés nés de prostituées.
Momo qui croit avoir 10 ans, découvre quand surgit son père chez Madame Rosa qu’il en a 14. Il apprend que cet homme est son géniteur, qu’il était le proxénète de sa mère, mais qu’il était aussi son meurtrier. Interné en psychiatrie, il a recherché son enfant et prétend donc que Momo est son fils.
Mais, Madame Rosa avec la complicité de Momo s’emploie à nier que l’enfant est de lui. Momo sera sauvé et pourra rester avec Madame Rosa qu’il aime comme sa mère.
À partir de là, Momo passe dans sa tête de 10 ans à 14 ans. Dans une langue toujours atypique, il explique ce qu’est devenue Madame Rosa avec sa grosseur, sa laideur et sa maladie. Mais, il se débrouillera pour lui éviter l’hôpital allant jusqu’à mentir et il veillera sur elle jusqu’à la fin de sa vie.
Que dire ?
Ce roman nous décrit le milieu des prostituées, des émigrés.
Il parle, de l’enfance, de la mort, de la solitude, de la vieillesse, de l’euthanasie, de la religion de l’entraide et tout cela dans un langage imagé avec des mots d’enfant.
Une prouesse stupéfiante et intéressante au niveau de l'écriture.
Émile AJAR nous émeut, nous fait réfléchir, nous fait sourire et parfois rire.
Que ceux qui prétendent que ce livre a vieilli se penchent un peu sur la littérature des siècles passés. Ils voyageront à leur rythme, selon leur culture, mais ils en reviendront enrichis des découvertes qu’ils auront faites.
Encore une fois pour mieux saisir la qualité des œuvres de ceux qui les ont écrites, il faut se renseigner sur les milieux dans lesquels les personnages ont évolué.
Mais surtout, il faut être curieux en acceptant de lire de bons et de mauvais romans.
Un avis qui n'engage que moi bien sûr !
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